Le saut de l’ange de Félix Baumgartner




Felix Baumgartner et l'espace de son saut


J’éprouvais de la difficulté à me réveiller puisque je dormais comme une bûche ce Dimanche après-midi. Lors de mon réveil, j’ai eu le besoin compulsif, provenant de mon statut présent de technicien en multimédia, de consulter mon fil Twitter pour les derniers tweets d’actualité se perdant pêle-mêle dans la même page d’accueil sur mon IPod. Finalement, j’ai décelé que certaines personnes sur Twitter, dont je suis abonné, faisait le récit narratif des événements du Red Bull Stratos, et d’un dénommé Felix Baumgartner qui se préparait à effectuer le plus grand saut de toute l’histoire de l’humanité ou de l’espace.

En effet, Felix Baumgartner, un parachutiste/astronaute s’apprêtait à la plus majestueuse chute libre que le monde n’aura jamais connu depuis que son mentor John Kittinger avait accompli le même exploit en 1960, d’une altitude de 103 000 pieds. Le nouveau record en altitude est de 120 000 pieds, par Baumgartner.

La cascade de Baumgartner était un « saut de l’ange » depuis la stratosphère. À cette révélation, je voulais savoir si l’événement se produisait à la télévision et si oui, il était transmis sur quelle chaîne ? Un collègue blogueur m’affirma que je pouvais visionner tout le cirque de cette cascade Red Bull sur le site YouTube. À la place, je me suis contenté de le regarder sur TVASports.

Je n’avais pas raté le début du périple de Félix Baumgartner, puisque lorsque j’ai allumé le téléviseur, on voyait encore les images de l’ascension dans les airs de sa capsule par cette énorme ballon sonde. Par la suite, on observait les images de l’intérieur de la capsule où Baumgartner se trouve dans une cabine de pilotage contrôlant méticuleusement son aéronef. Je vis l’heureux événement avec un membre de ma famille. En pilotant son engin, Baumgartner stabilisait sa capsule pour ne plus grimper en altitude, dès que cette dernière arrivait à conquérir l’espace. Je le vis avec ma famille, ouvrir la porte du SAS pour mettre les pieds au dehors dans toute l’immensité et le vacuum bleue et noire dans l’horizon du ciel et de la terre.

Je vis les splendeurs célestes de notre nature fragile, où la planète bleue, mère de nous tous recevrait la chute libre vers la terre ferme au Nouveau Mexique d’un astronaute casse-cou. Baumgartner se retrouvait au sein du firmament et de la voûte céleste qui tranchait l’espace entre Dieu et la terre des hommes, les cieux de par les corps célestes et la terre, mère de toute vie. La capsule fut absorbée seulement par le silence du néant.

Baumgartner, les pieds bien plantés sur sa balustrade, saisit les deux barreaux de fer latérales pour préparer son élan. Il se prépare mentalement durant un lapse de trente secondes pour réfléchir une prière intérieure, la plus courte je crois, au cas où il se devait de faire face à son créateur. À l’instant fatidique, il sauta et son saut de l’ange, contemplé d’une caméra en plongée sur le dessus de la capsule, fit tourner une seule fois mon sang. Son corps disparut vers le centre, pour devenir microscopique à l’œil humain toujours selon le même angle.

Ensuite, nous l’observons d’une caméra en infrarouge, captant des images en noir et blanc, de son tourbillonnement dans l’espace, tentant tant bien que mal de se stabiliser pour son entrée dans l’atmosphère terrestre. Tout comme l’ensemble des techniciens, je retenais mon souffle, pour que Baumgartner puisse regagner sa stabilité, tant qu’il culbutait ad-nauseam sur lui-même, cul par-dessus tête. Il regagna sa stabilité et devint comme une planche droite. Il ne changea en rien de sa position, et tomba durant un lapse de quatre minutes. Possiblement que ce furent les quatre minutes les plus longues de sa vie et de sa famille, pour moi cela semblait sans fin. Baumgartner actionne son parachute et je n’ai plus le souffle coupé, car je ne m’en fais plus pour lui. Mes inquiétudes cèdent la place à l’extase, jusqu’à ce qu’il se pose soigneusement sur la terre ferme. Rendu à ce point, je ne peux m’empêcher d’applaudir son bon retour de l’espace, sur le plancher des vaches et des pâquerettes.

Mission accomplie ! Felix Baumgartner nous a démontré qu’il fut habile à sauter de très haut dans l’espace. Je me demandais quel était le but de tout ce manège, si ce n’était pas pour démontrer une cascade en sport extrême ? Par la suite, des proches m’ont expliqué que c’était une avancée scientifique pour savoir s’il était possible que les astronautes soient capables de s’éjecter de leur capsule à partir d’une hauteur en altitude dans la stratosphère et ainsi parachuter doucement au sol. Si les astronautes étaient dans une capsule prise en feu dans sa rentrée dans l’atmosphère, ils pourraient s’éjecter et parachuter au sol dans une immense et grosse chute libre.

Par la suite, je leur répondis si Joe Kittinger l’a fait en 1960, est-ce que cela ne le confirme pas déjà ? Je n’ai pas reçu gros de réponse, et aussi reste à savoir de la question de former des astronautes pour qu’ils puissent parachuter, dans leur retour au bercail. Or de toute manière, je ne voudrais pas trivialiser l’exploit de Monsieur Baumgartner, parce qu’il a tout de même traverser le mur du son, devenant à son plein droit un Chuck Yeager pour briser le mur du son, Baumgartner l’a cassé avec son corps en haute voltige, tandis que Yeager l’a fait en pilotant un avion de chasse.

Mes félicitations, Monsieur Baumgartner ! J’espère que votre exploit servira au meilleur escient pour le monde de l’aérospatiale.

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