Batman, le Bon Samaritain (sketch) – Spécial Halloween

La nuit, Batman survole toute la splendeur de Gotham, en effectuant des sauts et des prouesses sur les toits des gratte-ciels et des bâtiments. Dans un quartier sombre, il scrute les criminels du haut d’un buste, sur un haut bâtiment, qui lui sert de perchoir.

À un certain moment, il constate une demoiselle cosmopolitaine prise au piège dans un cul-de-sac de ruelle, par des voleurs et des truands. Ils l’encerclent.

Batman vole vers le bas avec son bathook, et pourfend les voleurs, les rendant inaptes au combat et bons pour l’aile des soins intensifs. La demoiselle d’une vingtaine d’années, rouquine, habillée dans une robe cocktail rouge écarlate, dans le genre de Jessica Rabbit, prend dans les bras son sauveur, Batman. Les voleurs minables sont encore au sol, roués de coups.


LA VICTIME : Oh ! mon beau monsieur Christian Bale… Euh, je veux dire Batman. Vous m’avez sauvé d’une horrible prémisse. (Elle caresse la peau de sa main sur le buste poitrail de son amure) Ah non… Câline… (se chuchotant à elle-même) Je ne peux plus sentir les mamelons.
BATMAN : Soyez sans crainte, jeune gothamienne cosmopolite et branchée, la police viendra de ce pas, suite à mon intervention… Elle le fait toujours, c’est bien connu.
LA VICTIME : Alors, vous allez rester avec moi, à leur arrivée ?
BATMAN : Ben non.

Il la regarde un peu confus.

BATMAN : J’suis Batman chère. DUH tsé. (voix digne) Je n’attends pas la police.
LA VICTIME (étonnée): Depuis tout le temps ? Depuis toujours ?
BATMAN : Ben oui.
LA VICTIME : Ben là… Il faut attendre la police, sinon c’est un délit de fuite, même si vous êtes le bon samaritain selon la loi. Le sauveur doit être au côté de la victime, jusqu’à l’arrivée des secours.

Batman regarde sa victime comme si elle était une martienne, et fait trois pas en s’écartant d’elle.

BATMAN : De quoi, ma gothamienne du nowhere ?
LA VICTIME : Bien c’est vrai ! C’est un délit de fuite !… Bien vu que vous êtes Batman, ou même Christian Bale, vous n’avez jamais eu ce problème là, vous avez la mairie de Gotham dans votre poche…
BATMAN : Faut vraiment que j’attende avec vous les flics ?
LA VICTIME(heureuse) : Bien oui, on a tant à discuter ! Trouvez-vous pas ?... On pourrait prendre un café ensemble… Pas besoin que vous me montrez votre visage.
BATMAN : Bon je vais attendre cinq minutes, pas plus.

5 mins plus tard…

Batman et la victime sont assis par terre au dos d’un vieux mur. Batman écoute de la musique de son Bat-IPod Touch, au travers de son casque. Ils ont une franche et rigolote discussion ensemble, entrecoupée de rires.

LA VICTIME : Alors, Robin est à l’université d’Havard ?
BATMAN : Ben oui, ça grandit vite nos sous-fifres hein ?

Elle regarde en avant

LA VICTIME(langoureuse) : Et comment ? Comme ma sœur. Il étudie en quoi, Robin ?
BATMAN : La criminologie, Bacc ès Sciences.
LA VICTIME : Ah ouais, c’est ben logique. Faut avouer.
BATMAN : Eh oui… Je peux te demander quelque chose ?
LA VICTIME : Ben oui, n’importe quoi pour Christian Bale et aussi Batman.
BATMAN : Pourrais-tu aller au Starbucks du coin juste là-bas, me prendre un café large Latté ? Prends-toi en un, tiens je te donne un bat-cinq piastres et du bat-change.
LA VICTIME : Okay, mais reste ici, je veux pas te chercher partout.
BATMAN (sourire aux lèvres) : Ben non… M’a pas me faire étranger.

La demoiselle quitte le fond de ruelle, et part en direction du Starbucks. Elle en sort avec un carton qui supporte deux gros cafés lattes dans les mains et se redirige vers le fond de ruelle.

LA VICTIME : Bon mon gros, j’ai ton café là. Tu me dois deux piastres toi là.

Elle constate que Batman n’est plus là. Il commence déjà à pleuvoir des clous.

LA VICTIME : HEY ! Ah ben tab____k ! T’es où ? Je m’en vais deux minutes, puis ça disparait de même au yablevert. (déçu) Ben c’est ça fuck you, t’en auras pas de café Starbucks. C’est ben ça les hommes stique.. Ils nous content leur vie, pis après beubye, câlisse de mardeux en latex BDSM.

Une main gantée noire provenant du haut, lui tapote l’épaule. Elle se retourne vivement. Batman profite de la diversion pour lui piquer son café latte du carton. Constatant qu’il manque un café, la demoiselle regarde vers le haut.

Batman accroché en califourchon sur son bathook sourit et fait un dernier au-revoir de la main. Il remonte au firmament.

LA VICTIME(tristement): Ben bye là !... Il s’est dit des affaires durant cinq minutes.

Elle se souvient, et elle regarde le nez en l’air.

LA VICTIME : Hey tu me dois deux piastres !

Une bat-palette de billets de cent dollars lui tombe sur le front. Elle le ramasse par terre.

LA VICTIME(impressionnée) : Okay, c’est un beau compromis.

Elle fait un petit signe de la main, et la police arrive : trois autos-patrouilles se stationnent. Deux détectives viennent à sa rencontre. Les voleurs sont encore inconscients au sol.

FIN

29 oct 2012

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