Sur la rue d'une grève















Lorsque je me déplaçais dans les rues, nivelées par les eaux aqueuses,
Le ciel me fut comme cette jeunesse, une ténébreuse tempête,
Lâchant son dépit courroucé sur les têtes
De ses dissidents, assujettis par l'infâme vieillesse miteuse.

Nous ne voyons plus rien, ni plus clairs.
Les pupilles se dénudent, exploitant le chauvinisme insensible
Dans la nudité au visage voilé, ils confient au peuple leur burqua de chair.
Et pour les riches qu'ils avaient pris pour cibles,

Sur cette rue centrale, scintillante de couleurs vermeilles.
D'une torpeur inassouvie, ils se laissent au gré de la suspension
Tandis qu'ils se perdent dans la trahissante ascension.
D'un côté, je ne retrouve plus le légitime pouvoir.

Enseveli sous sa corruption fétide,
Leur jugement politique ne devient plus aussi limpide
Allant du déni vers la vide incurie.
Tant l'inaction devint source de tout déchoir.

Et je me retrouve seul au milieu des inhumanités;
Tant que la lumière des lampadaires tranche la nuit
du chaos et de l'ordre, pour la masse désunie.

ML. Le 8 mai 2012

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