Les Golden Globes 2012


C’est la nuit des nuits américaines ! Nous ressentons un bel avant-goût des Oscars, avec le gala américain des Golden Globes. L’association de la Hollywood Foreign Press, récompense le style à la mode, des films américains de l’année. Les galas américains ne sont là que pour récompenser les bons petits films qui présentent un style nouveau, sans être nécessairement de grandes oeuvres majeures transcendentales, de par leur contenu. Au gala de la nuit, nous faisons la reconnaissance de la télévision et du cinéma américain, en nominant des séries TV qui se retrouvent sur le câble payant, pour la plupart. Eh oui, je ne vis pas aux États-Unis, et je n’ai pas HBO Canada, Starz, Showtime, ou même The Movie Channel. Alors je vais faire comme tout le monde, et attendre que ces fameuses émissions, récipiendaires de n’importe quel prix imaginable, se traduisent en version française, pour finalement atterrir dans la chaîne spécialisée Séries+, ou bien Vtélé. Après tout, je suis devenu un fan de Jane Lynch et de Glee.

L’animation

Le comique Ricky Gervais tomba à plat dans sa comédie, qui semblait du premier abord ininspirée et forcée. Gervais, est un acteur comique d’un solide talent, mais sa prestation manquait d’une certaine joie de vivre, et ne savait pas quoi faire pour soutenir l’intérêt de son auditoire. Dommage pour lui, l’animation d’un gala ne semble pas être son point fort. Gervais se réchappe de quelques bons gags biens sentis, dans l’essor de son improvisation, mais c’est tout. Après son excellent et brillant monologue, c'est un peu la pente vers le bas.

Les récipiendaires

The Artist de Michel Hazanavicius fut sacré meilleure comédie de l’année, de par le Golden Globe pour Meilleur Comédie de l’année. En restant dans le film The Artist, Ludovic Bourne remporta son prix pour la catégorie Meilleur Musique. Jean Dujardin gagna son prix pour sa prestation dans le film lauréat du Golden Globe, de Hazanavicius. The Descendants d’Alexander Payne, remporta le Golden Globe pour Meilleur Drame de l’année. Martin Scorsese remporte le prix du meilleur réalisateur, pour son dernier film Hugo. Le monstre sacré du cinéma d’auteur new-yorkais et hollywoodien, Woody Allen s’est vu décerné le Golden Globe du Meilleur Scénario Original, pour son dernier long-métrage, A Midnight in Paris. Pour commémorer un tournant historique dans l’histoire des Golden Globes, et des galas américains d’ailleurs, Peter Dinklage est le premier acteur nain, qui remporte pour son rôle de composition dans la télésérie, produite pour HBO, Game of Thrones. Kate Winslet et Laura Dern remportent leur Golden Globe pour leur performance dans les téléséries originales, Enlightened et Mildred Pierce. Meryl Streep remporte son Golden Globe, pour son rôle de Margaret Thatcher dans The Iron Lady. Homeland remporta le prix dans la catégorie de Meilleur Série TV pour un drame. À l’égard de la comédie My Week with Marilyn, Michelle Williams gagna le prix de la Meilleure Actrice pour sa performance de l’iconique Marilyn Monroe. The Adventures of Tintin de Spielberg remporte le prix pour Meilleur Film d’animation, ce qui ne me surprend pas parce que c’est un beau film avec de l’excellent Motion Capture, et la raison est aussi Hergé. Un Golden Globe, remporté par Steven Spielberg, est également un Golden Globe posthume pour le maître de la BD belge.
Pour la télévision américaine, Matt Leblanc gagne son prix pour son travail dans Episodes. Idris Elba remporte son prix pour Meilleur Acteur, dans le film conçu pour la télévision Luther. La grande Jessica Lange remporta son Golden Globe pour son rôle de soutien dans American Horror Story. Claire Danes, gagne son prix pour sa performance dans série télé Homeland. George Clooney remporte son prix pour sa performance dans The Descendants, le film sacré meilleur drame de 2012. Kelsey Grammer remporte un Golden Globe, pour son énorme travail d’acteur dans The Boss.
 

L’hommage à Morgan Freeman

 
L’association de la Hollywood Foreign Press décerna également le prix du Cecil B. DeMille Award, à la carrière florissante du grand acteur Morgan Freeman, au talent transcendantal et princier, comme le dit bien son confrère Sidney Poitier. C’est l’un des événements les plus touchants du gala, où nous voyons tout l’ensemble de l’oeuvre d’un grand acteur afro-américain dont le talent est devenu aussi comparable à celui de Gregory Peck, de William Holden ou bien de Spencer Tracy, durant sa longue carrière.
 
Comme on le constate, on a laissé une énorme marge pour la télévision américaine, tandis qu’autrefois, les Golden Globes se concentraient davantage à l’égard du cinéma américain, et on laissait la télévision pour le gala des prix Emmy. Comment explique-t-on ce revirement ? Bien c’est simple, on accorde beaucoup plus de place à la télévision, puisqu’elle devient à son tour cinématographique, en lui imprégnant une grande dimension du style visuel, et de plus la qualité d’écriture et la somme des budgets ne vont qu’en augmentant. On est censé produire de la grande télévision avec des budgets faramineux, car on veut reconquérir un public qui serait devenu trop internaute, aux grands arts nobles par le moyen de la télévision. Le cinéma reste lui-même le grand art noble, comme nous le connaissons tous, et change de forme, que ce soit la télévision ou l’Internet.
( Photo: Getty/ News.com.au)

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