La section des commentaires d’un blogue

Bon voilà une chronique, en passablement très longtemps, depuis que je me tue à faire de la littérature, et de la collaboration transatlantique sur un scénario de court-métrage, ainsi que de la critique.

Depuis un certain temps, les lecteurs ont dû remarquer, que je ne me donnais plus vraiment la peine de laisser les gens commenter dans une section des commentaires, au bas des articles. Auparavant, ce n’était qu’un simple oubli, qui s’est échelonné en une négligence gratuite de ma part, et d’autant plus, je ressentais de moins en moins de curiosité à ce que les gens, comme lecteurs lambdas, pouvaient songer en lisant le blogue, mais véritablement, je m'en foutais pas mal. J’ai décidé de laisser faire la section des commentaires, et mon blogue est devenu beaucoup plus “hygiénique” ou “propre”, puisque les internautes d’aujourd’hui se croient tout permit dans la grande mesure du n’importe quoi.

Selon moi, lorsque je constatais la section des commentaires pour des webzines ou des journaux Web, que ce soit le défunt RueFrontenac.com, Cyberpresse.ca, ou Canoe.ca, ou d’autant plus que je m’apercevais du pire, dans le blogue de Richard Martineau, je ne pouvais m’empêcher de croire au fil du temps, qu’une section des commentaires devenait un peu comme un «exutoire à folies». Les modérateurs d'un blogue se devaient de faire un «code de vie», comme un code de vie pour la petite école, pour tous les internautes qui veulent commenter. Cela prenait assez tragiquement la tournure d’un «urinoir d’opinions», avec les blogues aux débuts d’Internet 2.0. Les internautes commentaient des âneries ou des attaques personnelles, en ne montrant pas leur visage, restant néanmoins sous un couvert d’anonymat, par peur de représailles pour leurs «idioties d’attaques». Ce qui était bizarre toutefois, est qu’à chaque fois lorsqu’un internaute lisait l’article d’un journaliste, tout ce que l’internaute pouvait faire pour exprimer sa pensée, était d’attaquer le ou la journaliste. Même durant ce temps, je crois que les journaux Web n’avaient pas de modérateurs, comme pour des forums, ou des administrateurs Web, pour qu’un idiot du Web ne puisse pas déblatérer ses petits coups de cochon pathétiques aux journalistes, ses paroles outrancières pour effectuer son «trolling», sa petite discrimination, et on s’en passerait dans les détails. Pour cette raison, je ne respecte plus une personne qui reste encore anonyme sur Twitter, ou ailleurs, parce qu’il n’y a rien de plus souverainement méprisant que la lâcheté.

D’autant plus, je suis trop sérieux pour répondre à n’importe qui, pour n’importe quel commentaire, puisqu’il y a beaucoup de paroles qui se perdent dans le vide. Pour les internautes-commentateurs, qui veulent faire valoriser leurs bêtises, leurs attaques, et autres idioties du même genre, ouvrez vous donc vous-même votre blogue afin de pouvoir déverser votre fiel merdique. S’il y a un article qui vous fait réagir assez vivement, parlez en donc dans votre blogue. C’est beaucoup plus constructif. Exprimez vous correctement sinon, on vous accusera de diffamation et de dommages et intérêts. Si c’est le cas, cela ne deviendra plus le problème de personne, mais uniquement le votre, au grand dam de vous-mêmes, car après tout, l’Internet tout comme n’importe quel média de masse, n’était pas fait exclusivement pour les imbéciles. Oui, dès que l’on est un imbécile, les choses ne vont pas nécessairement se règler pour le meilleur, n’est-ce pas ? Hé oui, lorsque l’on est un idiot, on n’est plus au stade de se tirer dans le pied, on se l’ampute carrément dans l’atroce douleur.

Il y a des chicanes et des flames wars qui peuvent se produire dans la sections des commentaires, et lorsque l’on voit cela, que ce soit la page ou des captures d’écran de pages, on présume que ça devient pas mal odieux et ignoble. C’est le cas de chicanes où il y a des idiots anonymes qui se mettent à menacer de mort d’autres personnes, commentant dans la section des commentaires, ou dans les forums. Je me souviens d’avoir vu cela dans les sections de commentaires des vidéos de Youtube, voilà assez récemment. Oui, quelquefois, ce n’est pas trop beau de contempler John Q. Public s’exprimer, parce que ce dernier menace de mort, ou vocifère ses bêtises, pour se faire valoir. John Q. Public n’est pas tout le temps intelligent, la plupart du temps, surtout lorsque John Q. Public est un adolescent attardé qui ne sait pas trop ce qu’il fait. De plus, John Q. Public qui ne sait rien de l’Internet, n’a aucune espèce d’idée de comment s’en servir proprement. Alors, il fait un con de lui-même à l’échelle mondiale, toute sa crédibilité en souffre comme jamais auparavant, et il peut être stigmatisé socialement, ce qui joint l’inutile à l’exécrable. Ceci illustre le point que si vous êtes plutôt chicanier que communicateur, vous voudriez ne jamais faire de l’Internet de votre vie, et de vous en écarter le plus silencieusement possible. Parfois, les chicaniers sont des bons communicateurs, et lorsqu’ils dérapent, ils le font avec grandeur, jusqu’à en faire un suicide de carrière.

C’est la raison que je comprends la foudroyante impatience des journalistes, à qui mieux- mieux. Moi, dans mon cas, il n’y a justement pas un moment où j’endure la moindre connerie d’autrui, et je ne laisse rien faire non plus, alors. C’est tolérance zéro, ici.


M.L

Le 2 novembre 2011

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