Mes Vacances, 2011 - Partie 1 - Un grand départ


"Take me home tonight
I don't want to let you go 
to see the light
Take me home tonight
Listen honey, just like Ronny said
Be my little Baby"
- Eddie Money


Je viens tout simplement de revenir. M'aurait on manqué parmi au mieux d'entre vous ? Moi pas, (bien non je plaisante). Si ce n'est pas le cas pour vous, bien vos raisons restent malgré tout les vôtres et je ne veux rien savoir. Puisque vous êtes le lectorat et non mes proches, ce qui est sûr, serait que vous allez retourner dans le petit gris banal et quotidien de vos vies respectives, tandis que moi je vais toujours vouloir faire mieux afin que ma vie ne soit jamais grise. Bon, résumons mes périples de vacances, parce que j'assume le fait que je vous ai assez fait chier, surtout dans la franche rigolade.

Or, il m'arrive de relater assez hâtivement à mon très fidèle lectorat de mes grandes expéditions urbaines vers la plage et ce en voyageant jusque vers des stations balnéaires, en voiture. Depuis l'accident de l'année dernière, la famille essaya de se procurer une nouvelle voiture. Une nouvelle Jeep Patriot de l'année 2010, fraîchement sortie des rampes de surface du concessionnaire, allait devenir le nouveau char d'assaut de notre voyage estival que l'on entretient depuis plus de trente ans.

La longue traversée de deux jours à la base, qui peut se multiplier en quatre jours, si on considère des nuitées fréquentes dans les motels miteux. L'ultime destination de notre périple touristique trentenaire est Virginia Beach, Va. Une petite ville sale, au bord de la plage, mais qui est devenu pour nous l'oasis splendide, trébuchant les eaux de l'Atlantique. Toute la crête de la plage arbore l'océan de son joug infinie. La famille et moi, nous détenons des goûts simples pour les choses merveilleuses et complexes, comme la splendeur de la mer aussi. En soi je ne peux jamais me plaindre.  

Étant donné que nous étions tout le temps avares, au point de vue de l'hébergement, nous campions dans des tentes dans un camping qui ressemble largement plus à un parc de roulottes et de véhicules récréatifs stationnés. Cependant, on voulait vraiment posséder les moyens de dormir le plus convenablement possible, et à rabais. En résumé, on a toujours voulu dormir à rabais, et cela ne date vraiment pas d'hier. On logeait dans les hôtels les plus sûrs que ce soit les franchises les plus recommandables: Days Inn, Holiday Inn, Ramada Inn, dans l'avènement d'un ouragan ou d'une tempête tropicale. Par conséquent, nous empaquetons toutes les tentes, ainsi que tout le bric-à-brac de camping pour se réfugier dans une chambre d'hôtel, afin que l'Ouragan (Insérez un prénom ici) puisse traverser au-dessus de nos têtes, avec son foudroyant vacarme. Certes, à Virginia Beach, dès qu'un ouragan massacrait par le vent et les eaux, la petite ville côtière, il devenait subitement question d'une sévère inondation de trois pieds d'eau sur les routes et les trottoirs de la ville. C'est la vie banale et quotidienne pour les locaux qui doivent s'habituer au fait que durant l'été, la mère nature les prend comme une gigantesque allée de bowling.

Le trajet pour s'y rendre, normalement est de deux jours, puisqu'à mi-chemin, il faut dormir dans un motel dans une autre ville de plage, connue par ma mère, Wildwood. Une petite ville touristique sur le "Jersey Shore", façonnée à longue échéance par des Italiens et des Irlandais. Deux grandes cultures du New Jersey, qui détenaient une vision mercantile pour l'alcool, les jeux de casino, les gros manèges de boardwalk ainsi que la plage gratuite. Extraordinairement, ils cultivent les richesses en le cherchant dans n'importe quoi, ayant comme seul soutien leur effervescent capitalisme. Mais pour Wildwood, l'univers financier de la petite ville reste figée dans un douloureux équilibre. On vient vers Wildwood probablement et uniquement pour sa plage, qui s'étire vers l'eau de l'Atlantique comme le Sahara, ainsi que son boardwalk, et non pour la ville, car elle est vraiment laide à en mourir. Si on pénètre un peu au fond, en parcourant les rues maussades et sclérosées en voiture, on s'en rend compte assez facilement. Il y a presque aucun supermarché, alors notre principale source de nourriture se retrouve uniquement dans les restaurants, ceux du boardwalk, et ceux des environs de la ville.

Ensuite, on parcourt l'Atlantique en traversier, nommé le Cape May - Lewes Ferry. Une traversée en bateau qui dure simplement une heure. Durant cette heure, on ne fout rien. On vogue dans le roulis perpétuel du navire. On débarque sur une péninsule du Delaware, un État américain connu également pour ses superbes plages, comme Lewes ou Rehoboth Beach. Comme ville ou village, Lewes est presque rien, et c'est sans intérêt. Ceci étant dit, on continue notre chemin dans la Jeep, en parcourant trois autres États qui se chevauchent l'un par dessus l'autre : le Delaware tel que mentionné, le Maryland, et finalement la Virginie. Au delà de la Virginie, il y a les États communs de la Caroline, celui du Nord et du Sud. Ça va sans dire, que puis après on tombe dans la Georgie et la Floride.

Avant d'arriver à la destination de Virginia Beach, il faut parcourir comme dernière étape le pont tunnel de la baie Chesapeake (Chesapeake Bay), c'est à la fois un pont et deux tunnels en canaux. Autrefois, je ressentais aucune misère à traverser ce pont, lorsque je fus presque un enfant. Dès que l'on est un enfant, on n'éprouve aucune peur de la conduite. Mais en vieillisant, on la développe, puisqu'on ne sait trop rien de ce que la route ou nos habiletés, ou manque d'habiletés, de motoriste, nous réservent. Est-ce que l'on va faire un accident au détriment de notre manque d'expérience ou de talent, ou tout simplement par pure inadvertance ? En vérité, j'en ai aucune envie de le savoir. Alors, en guise de résultat, parcourir les tunnels en se plongeant de manière souterraine, dans la longue rue s'étirant à l'obscurité et qui s'ouvre à l'autre extrémité nous garantissant l'air pur et la lumière du jour. Le pont en soi, n'est jamais quelque chose d'énervant, mais rien que pour le tunnel, c'est un calvaire épouvantable.

Bon, en faisant suite de ce petit supplice infligée à nos nerfs assez salement, on arrive promptement à Virginia Beach, après quelques détours sinueux dans la boiserie d'un parc national. Et c'est tout une belle ville côtière superbement faite pour attirer en son sein n'importe quelle sorte de touriste. En conséquence, la famille et moi, nous incarnons ses plus réguliers vacanciers. Ce qu'il nous reste à effectuer, en arrivant durant la même journée, est de finalement monter les tentes sur place. À force de mettre en place les tentes sous très peu de temps, je suis devenu un spécialiste selon ma famille. Bref, on veut presque toujours que je me tape tout le travail de les dresser et de les planter, lorsque mon entourage offre minimalement leur soutien. Eh oui, il faut résoudre tous nos problèmes d'emplacement sur les terrains. Je les fais, et merci bonsoir, on passe finalement vers un autre appel, tel que la plage, sans contredit.

Il me semble également qu'à chaque fois que nous partons en vacances, pas nécessairement moi mais pour tout le monde, c'est comme si on se lançait dans une quête. Une quête pour le plaisir, l'amusement et la distraction, si ce n'était déjà le cas.    

À SUIVRE


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