L'artiste qui n'est plus (Philo de l'art)

Alors, vu que tous les éléments de la nature se sont ligués contre moi afin de m’empêcher de vous fournir une critique puisque je vais à mon cinéma sans ma voiture, j’en profite pour vous écrire un article intimiste sur ce que je suis. Si on peut vraiment prononcer cela ainsi. Voilà trois jours, j’avais fait comme une déclaration à l’emporte-pièce, sur Twitter que j’étais « un artiste qui ne s’acceptait plus comme un artiste ». Cet article-ci m’a été quelque peu inspiré par Renart Léveillé, le caricaturiste et blogueur, et je vais tenter de répondre à cela du mieux que je peux finalement.


Certes, je dis ceci, parce que je suis comme un artiste qui serait finalement écoeuré du milieu artistique au Québec, et de ce fait, être un artiste. Car, être un artiste au Québec ne signifie pas grand-chose, lorsque l’on ne connaît aucun succès. Lorsque l’on choisit de vivre une carrière d’artiste, on se doit de vivre constamment dans le regard des autres, jusque vers la fin de cette dite carrière. Autrement, on n’a aucune espèce de carrière significatif dans n’importe quel domaine, particulièrement au Québec. D’une certaine manière, le génie artistique d’une manière globale ne connaît aucune éducation, puisque c’est le talent qui fait prévaloir au profit des connaissances artistiques. On peut détenir des connaissances artistiques, mais à priori si nous avons aucun talent, nous devenons rien en même temps. Avais-je du talent ? Cela je n’en sais trop rien, je ne sais même pas si ce blogue-ci est un succès potable à l’égard de tout le monde, puisque comme je l’ai mentionné, un artiste se doit d’exister dans le regard du monde, sinon il ne serait rien. Durant l’année 2011, mon blogue a reçu 11,231 views ou visites, et personnellement je ne sais plus ou moins si c’est véritablement bon ou mauvais. D’un autre côté, je suis un insatiable, et je veux toujours être lu par monts ou par vaux. Tour à tour, le domaine des arts emmène son lot de spectacles des hypocrisies, et c’est de ce théâtre là dont je ne veux aucunement faire part. Ça se peut que ce soit ça, ou je suis complètement névrosé pour rien. On attribue le milieu artistique seulement à la culture du vedettariat, sans faire autant la nuance qu’il y aurait bien effectivement, des artisans qui travaillent, en martelant leur âme, à l’érégie d’œuvres et cela dans un silence total et absorbé.

Ce qui me fascine davantage sont les artistes peintres et les forgerons à la place des vedettes et des acteurs, des artistes travaillent sous un mince voile du silence de la gloire, et oeuvrant vers des peintures ou des sculptures de fer, sans la moindre prétention, sans le moindre orgueil, et sans la moindre crise de vedette, ce qui me serait tout à fait abject et nauséeux. Eux, ils créent véritablement jusqu’à leur prochaine exposition, et vers la suite de cet exposition, ils retourneront vers les limbes d’un oubli immaculé. Et la flamme courte d’une célébrité s’éteint au même rythme que cette exposition. En même temps, je peux bien adorer ce qu’ils exposent, malgré le fait que je ne les suis pas jusqu’à leur atelier.

Lorsque j’étais un artiste, je ne me sentais pas tout à fait rationnel, quelque chose me manquait éperdument. Et ce morceau de rationalité, est ce qui me procurait un confort, parce que je ne pouvais vivre en pelletant dans les nuages constamment. Cela ne devenait plus vivre, mais bel et bien un gâchis de vie. Finalement, lorsque je veux créer des scénarios, je deviens inexplicablement morose, puisque je suis toujours confronter au refus de tout le monde. En principe, pour chaque scénario terminé, il faut livrer bataille et conquête pour le faire connaître et le produire, comme un énorme cirque dont il faut tous joué notre rôle dedans. On s'en épuise à la longue. Or je créé pareillement et je veux me faire publier à compte d’auteur, en m’épargnant des dogmes scabreux et désuets d’une élite inexistante. Quelque part en moi, je me devais de travailler fort, mais en quelque sorte je ne pouvais garantir mes talents, puisqu’elles sont horriblement inconsistantes. Un jour, je suis magnifique, et le suivant, mon cerveau pataugeait dans l’immondice de ses désirs non actualisés. Finalement, je voulais appartenir à un monde où le talent et les connaissances faisaient un tout, sans la moindre platitude abjecte pouvant provenir de rats désœuvrés, et qui chercherait du même fait à nous rendre également désœuvré, au gré de la malice volontaire de leur amertume. Si je pouvais le traduire en images, le milieu était quelquefois comme vivre dans une fourrière à chiens de race « combattante » : des pitbulls et des dobermans, et des dogues, et on laissait tous les cages ouvertes.

Par conséquent, je comprenais que probablement les élèves de ma promotion ont probablement réorienté leur carrière, ou je ne sais quoi encore. Puis par la suite, je suis devenu critique, et j’étais confronté à des préjugés tenaces. Le premier préjugé, selon les artistes, est qu’un critique est effectivement un artiste raté qui, en quelque sorte, exacte sa « vengeance » sur le même domaine qui l’aurait refusé, vu par manque de talent. Bizarrement, c’est une idée qui n’est seulement juste pour certaines personnes, mais pas toutes et cela m’exclut totalement. Le deuxième préjugé, serait que n’importe quel critique est un incompétent. Certes, il est vrai qu’il existe des personnes qui s’improvisent critiques, or dans mon cas, je ne m’improvise rien. J’aime les arts et je les aimé durant assez longtemps pour détenir un Baccalauréat ès Arts en Études cinématographiques, de L’Université de Montréal. Il me reste de faire bon efficience de mon savoir, en optimisant ma formation avec un programme en multimédia. Et pour l’instant, j’occupe un blogue puisque je me régale à faire mon jeune maître des Arts.

Je crois que je t’ai bien répondu, Renart.

ML

Le 28 août 2011

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