Les Mésaventures de Tancrède Bâtard - Épisode 8 - La St-Jean selon Tancrède

Tancrède, dans sa cour, est complètement assoupit dans sa chaise longue dans une belle journée ensoleillée du 24 juin. Tout comme Marco, Tancrède est habillé pour l'été, avec un t-shirt et des shorts kaki, et coiffé d'un énorme chapeau de paille. Marco Thériault, l'un des grands amis de Tancrède, est lui aussi assoupi dans une énorme chaise d'été, juste au côté droit de Tancrède. Ils prennent un gros bain de bronzage.

MARCO: Pis mon Tank, t'aimes tu ça le congé férié de la St-Jean.
TANCRÈDE: Quand j'étais au secondaire, c'était même pas un congé férié.
MARCO: Une chance que tout a changé.
TANCRÈDE: M'ouais, en gros, la St-Jean, ça me laisse pas mal froid. C'est rien d'autre qu'une grosse fête d'ivrognes et de la Labatt Bleue. Ça se saoule comme les Irlandais, à n'en plus finir avec la bière.
MARCO(enquiesçant): Toi par contre, vas-tu te saoûler toute la nuite ?
TANCRÈDE: À vrai dire, il va plutôt que je m'injecte un Anusol, parce que c'est toujours le même temps que j'ai des grosses crises d'hémorroïdes.Je peux pas boire non plus, j'suis un AA
MARCO: Ouch ! C'est poche ça, pis qu'est-ce qui t'arriverait, si à la place on était la Fête du Canada.
TANCRÈDE: Peut-être une colonoscopie, ou bien un lavage d'estomac...
MARCO(étonné): Ben sacrament toé....
TANCRÈDE: Hein pas tout le temps chanceux.
MARCO: Ben, c'est sûr. Est-ce que c'est tout le temps grave la crise d'hémorroïdes ?
TANCRÈDE: Non, c'est juste le fait que tu ne peux plus t'asseoir comme du monde.
MARCO: Ah okay.
TANCRÈDE: T'as jamais eu ça de ta vie, ça l'air ?
MARCO: Penserait pas non.
TANCRÈDE(rieur): Veux-tu licher mon cul pour que tu le pognes ?

Tancrède s'esclaffe de rire.

MARCO: Toé, mon hostie.

En jouant, Marco lui assène assez fort un coup à l'épaule.

TANCRÈDE: Ouch, mon criss ! (Et Tancrède riposte d'un coup à l'abdomen, toujours de bonne humeur. Ils se chicanent comme des garçons.)
MARCO: Okay, ça fera.
TANCRÈDE: Me semblerait aussi.
MARCO: Vu que t'es devenu un AA, t'es aussi devenu plate par obligation.
TANCRÈDE: M'ouais, apparamment. Ça veux dire également qu'il faut que je redevienne incorruptible devant Molson, Labatt et Corona, tout autant que la piquette.
MARCO: Même pas une Margarita ?
TANCRÈDE(soufflant d'impatience): Euh non, même pas ça.
MARCO: M'as rentrer pour me prendre un 7-up, tu peux au moins boire ça ?
TANCRÈDE: Oui, aucun problème.

Marco pénétra dans la demeure en poussant les portes patio, en ouvrant le frigo pour prendre deux bières en cannette Heineken, et deux cannettes de 7-Up et de Canada Dry. De l'intérieur de la maison, on entendait par l’entremise de la radio stéréo André Fortin des Colocs, qui chantait le refrain ineffable de La rue principale. Par la suite, la radio passa la chanson de Claude Léveillée, Frédéric. Marco revient vers Tancrède.

MARCO: Après toute, est-ce que t'aimes encore ça des parades ?
TANCRÈDE: J'ai pu sept ans câlisse, Marco !
MARCO: Okay... Okay... À la place, est-ce que ça tenterait pas d'aller au parc Maisonneuve, pour voir des vedettes à la St-Jean ?
TANCRÈDE: Je fais pas ça plus, j'haïs les animations de ses shows là, des fois c'est incroyablement comment c'est faite aussi
MARCO: Crisse que t'es plate.

Marco s'asseoit sur la chaise longue à côté de Tancrède. Il lève ses lunettes de soleil en direction de Marco.

TANCRÈDE: On pourrait tu se faire un barbecue à la place ?(Il sourit.)

-FIN

-Le 23 juin 2011

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