Les Mésaventures de Tancrède Bâtard - Épisode 7 (Part 1) - Un Scientifique bien tranquille

Tancrède se retrouve désormais dans une espèce de grand établissement, dont pour nous tous, cet édifice se nomme évidemment un collège. Ce fut le Cégep de Montrose. Tancrède pénétra avec précaution et subtilité le hall d'entrée. Et ce collège-ci fut une maison qui rendait fou, puisque tout le monde avait le fou rire avec précipitation comme si les élèves et le personnel avaient tous succombé au "gaz hilarant". Tout le monde explosait de rire: les élèves, les professeurs, les secrétaires du registrariat, le concierge, ainsi que les gardes de sécurité. Plus personne ne pouvait contrôler le déhanchement de leurs rires. Tancrède aperçut ceci avec un curieux ressentiment d'étrangeté. Personne était capable de s'arrêter de rire, mais Tancrède quant à lui, semblait immune à ce "gaz", intoxiquant tout le monde. Finalement, il était tombé sur l'un des professeurs:

TANCRÈDE(nerveux): Okay (Il lâche un regard circulaire énorme) Pourriez vous me renseigner sur un Professeur Rhabot ?
L'ENSEIGNANT: OUAH HAHAHAHAHA! Ah l'ami je peux pas vraiment vous renseigner ! AHAHAHAHAHAHA ! Mais bonne chance tout de même ! (Au loin) C'est fou comment on s'amuse ici
TANCRÈDE: Bon d'accord..

Pour une raison que j'ignore encore, Tancrède se devait de chercher un parapsychologue, qui était sans doute le professeur de cégep de bonne réputation, Elmer Rhabot, Ph.D. Finalement, Tancrède remarque que dans toute cette foule riarde et insoumise qu'il y a une seule personne d'un fier allure solennel qui ne riait point, et ce fut le Docteur Rhabot, qu'il avait définitivement intercepté. 

TANCRÈDE: Serait-ce vous Monsieur Rhabot ?
ELMER: Oui comment puis-je vous être utile ?
TANCRÈDE: Bien Doc, je me sens quelque peu déconcerté : comment ça se fait que tout le monde rit, comme s'ils étaient sur les goofballs.
ELMER: Oh, c'est une très longue histoire... C'est même depuis que le collège existe.

Tancrède devient à la fois médusé, et effrayé du Docteur Rhabot, et veut prendre ses distances du vieil homme.

TANCRÈDE(étonné): Ouh... Ouais, tout le monde aurait vraiment la fin du monde, et ils en profitent pour que leur darnière seconde sur la terre soit la bonne.
ELMER(souriant): C'est presque cela, mon cher Monsieur, mais vous n'y êtes pas encore. La vraie raison de cette immense orgie de rire que vous constatez, est dû au fait que j'ai hypnotisé tous les 3200 élèves du collège,tout autant que les 500 personnes du corps professoral, dans le moment même.
TANCRÈDE(sourire grotesque esquissé aux oreilles): Okay, Dr Mabuse, et comment vous auriez fait ça ?
ELMER: Un scientifique, c'est comme un magicien, il veut toujours garder ses secrets. Même pour la compétition.
TANCRÈDE: Eeeeh ! J'en doutes pas non.
ELMER: Pourquoi êtes-vous venu au collège au juste ? Monsieur ?
TANCRÈDE: Justement, je suis venu vous voir afin de m'entretenir avec le Docteur Elmer Rhabot, au sujet de ma psychokinésie. Vous direz de ma part que je suis Tancrède Bâtard, en lui faisant un message. Voici donc mon numéro de cellulaire.

Tancrède tendit un papier déchiré sans soin et sans vergogne, où son numéro fut fraîchement griffoné dessus.
Elmer parut sur le coup intrigué, mais mentalement il se rabrouait intérieurement des dires de Tancrède, en présumant qu'il s'agit peut-être d'un autre illuminé exécrable, croyant possédé tous les dons mystérieux du cosmos.

ELMER: Intéressant. Ça tombe bien je suis le professeur Rhabot, monsieur...(inconfortable) Bâtard. Pourriez vous me suivre à mon bureau, nous pourrions en parler assez longtemps votre don de télékinésie, ainsi que de constater nos horaires respectifs, si nous pouvons organiser un rendez-vous.

Tandis que le monde entier du collège s'époumonait de rire tout alentour d'Elmer et de Tancrède. Nos deux compères s'évertuaient de passer l'amas de gens qui surplombait les escaliers, en essayant de frayer un chemin au travers de l'hystérie collectif, dans les fins de se rendre au 14e étage.

Dans le rire, les yeux de tout le monde, de toute origine confondu, furent absolument hagards de rire. Selon Tancrède, la vision fut triste, à en glacer littéralement le sang.

À SUIVRE | TO BE CONTINUED

-Le 14 juin 2011

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