Mon bilan d’auteur printanier– I (première poésie sur mon blogue)

Depuis qu’ils vivent dans la sépulture de leurs douleurs
Ils ne procurent plus d’eux-mêmes la stance de leurs véridiques frayeurs.
Ne vivant plus, ne sachant plus,
Les artistes contemporains procrastinent dans une déréliction de leurs afflictions et rien de plus.

En ce moment, je me retrouve nez à nez vers cette encre vide
Dont je m’écris de moi-même, mon désert.
Et dans ce désert, non d’affliction, je me redonne le goût à l’infini
De mes choses, de mes affaires, qui me retournent avec l’oubli.


Pourquoi le monde serait-il beau, et certains si laids ?
La fastueuse question de l’inutile dont laquelle je m’en détournerais.
Dans la hargne concupiscente et véridique des autres,
Je me retrouve avec l’oubli.

Je retrouve l’Oubli, par lequel je me retrouve de ma substance et mon désir infinis,
En n’étant plus aux solstices de mon printemps de myrtille.
J’exulte en mon sein le métier de critique de cinéma,
Et lorsque dans mes jugements, je suis de ma personne, entre le miel et le venin.

Et de mes quelques vers libres, je vous procure un orgasme lettré et sonore
Tel qu’ Isidore Ducasse dans ses longs et doucereux Chants de Malorodor.
Or, pour certaines personnes, mes articles ne seraient que le tintamarre du néant
Devant souches de cervelles augustes et béants.

De vos œuvres, j’en ai produit la salaison de vos douleurs
Serait-ce même exécrable, ou serait-ce même à votre honneur.
Vos exploits parleront pour vous, et non vos vides discours.



Le 23 avril 2011

M.L

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