Les Prix Aurore 2011 (sur Infoman)

À la suite d’avoir observé les Prix Aurore 2011, de Radio-Canada sur Youtube, prenant la place d’une émission traditionnelle d’Infoman, ayant pour cause la maladie de son animateur Jean-René Dufort, j’étais complètement abasourdi.


Le pseudo-gala, les Prix Aurore 2011, sont là pour commémorer les dits « plus pires films du cinéma québécois », en leur décernant des prix douteux, tels que Meilleur pire cliché, pire loser, pire film, pire ceci et pire cela. En bref, pour réduire l’émission d’une heure à sa plus simple expression, ce n’était rien d’autre qu’une orgie de bitchage et de mépris, laissant une expérience semblable à celle de la mauvaise pornographie.

Les critiques de journaux illustres et de torchons merdiques, ainsi que de la radio, se complaisent tour à tour à mépriser, à humilier et à dégrader des films québécois qui selon leur entendement, seraient les plus pires films en se basant sur des trivialités. Tout ce que l’on sait comme spectateur, est qu’ils méprisent le film sans aucune raison valide même. Que ce soit M.A Lussier, Marc Cassivi, Manon Dumais, Odile Tremblay, ou autre, ils n’arrivent pas à me convaincre de leur point de vue, afin que le film en particulier qui serait tourné en dérision dans ce « gala », soit le pire film de l’année. Ils méprisent le film, au lieu de trouver des arguments adéquats afin de prouver leur point de vue sur le film en question, dès que l’on examine qu’il y aurait cinq ou six films, étant devenus les bêtes noires des critiques. Ce n’est pas en vomissant sur un film que l’on va me convaincre qui est mauvais, parce que ça, regrettablement pour eux, n’est pas de la critique.


Un pseudo-gala de ce genre m’a tout de même révélé quelque chose, que faire de la critique au Québec, c’est devenu absolument n’importe quoi. On peut dire facilement n’importe quoi dans le mépris, et passer pour un journaliste respectable.

Les dits pires films de l’année seraient Lance et Compte, Le Poil de la Bête, Filière 13, L’appât, Piché : Entre Ciel et Terre, Reste avec Moi, et plusieurs autres même.

De toute cette putasserie de mépris, il y a aucun critique qui est factuel afin de pouvoir expliquer : qu’est-ce qui cloche dans le film au juste pour qu’il soit un mauvais ? Un mauvais film ne l’est pas sans raison, parce qu’on peut l’analyser. Or, je trouve maintenant qu’il n’a aucun critique qui soit capable de le faire en ce moment, et qui travaille pour un grand journal.


M.L

Le 12 mars 2011

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