Wired (1989)/ Réal : Larry Peerce, Scén : Earl MacRauch, d’après le livre de Bob Woodward



Pour commencer, il faudrait que je spécifie une chose : je ne commente jamais les blogues des autres. Cela m’arrive très rarement d’ailleurs de répondre aux blogues des autres, en leur laissant un message dans la section des commentaires. Le seul blogue que je commente dessus, serait le mien et rien d’autre. Alors, ne vous attendez pas à me recevoir dans vos commentaires, parce que vous allez attendre très longtemps. Je vous conseille fortement de ne pas retenir votre souffle là-dessus. Je réponds ceci, puisque l’on m’avait posé la question dans un DM. Si un blogue me percute ou heurte suffisamment mes sensibilités afin d’instiguer chez moi une certaine réaction ; bien j’en produis un article sur mon blogue, en citant l’article de la personne, en incorporant des hyperliens de navigation. Un blogue, ça sert à cela. Ne vous faites aucune illusion. D’autant plus, je ne suis pas les blogues personnels de tout le monde. J’en choisis un ou deux, ou peut-être trois pour lire, et c’est probablement tout. Le reste, ce sont les blogues de journalistes mainstream.


Ceci dit, poursuivons avec la critique d’un bon film d’ailleurs.


C’est le film, sorti à l’affiche en 1989, d’un excellent réalisateur Larry Peerce qui reste très méconnu du public en général, puisque personne ne connait profondément ses films qui sont pour la plupart, très bons. Autrement, ses films durant les années 60 et 70 étaient acclamés par la critique, mais ils étaient également boudés par le public américain. Tandis que le public international, bien ce dernier n’avait aucune espèce d’idée de Larry Peerce. On le connaissait uniquement aux Etats-Unis. Peerce produisait du cinéma qui était largement à l’encontre d’un cinéma d’establishment, mais son cinéma tout en ayant une composition et une structure classique, n’avait pas nécessairement une griffe. Tout compte fait, le cinéma de Peerce restait trop encore dans le degré zéro du style. Il n’avait pas de griffe audiovisuel, on ne sentait pas sa personnalité s’imprégner dans le film. Or, il faut aussi ajouter que je n’ai seulement qu’un seul film de sa filmographie, et c’est celui-ci : Wired !, réalisé en 1989. Puis, par la suite, Peerce a recyclé dans les films pour la télé (TV movie), durant les années 90. Cependant, il faudrait que je vous conseille de regarder tous ses films de sa filmographie durant les années 60 et 70, puisque Peerce possède un style de réalisation efficace : The Incident (1967), The Mystery of Chinese Junk(1967), The Other Side of the Mountain (1975), Goodbye Columbus(1969). Cela reste des bons films à visionner un Samedi soir, lorsque l’on veut voir quelque chose d’une qualité passable, sans trop s’emmerder à réfléchir. On les regarde, afin de se faire le vide dans notre esprit, et ça pourrait aider ceux à qui leur esprit serait déjà vide.


Le film de Peerce, Wired, est un film biographique sur la vie du grand comique américain John Belushi. Une histoire qui est très à la formule : le rise and fall, l’histoire du succès américain qui tourne finalement au vinaigre. John Belushi, le Coluche américain qui a produit ses premiers pas nationaux dans l’humour avec le célèbre sketch show américain, du samedi soir Saturday Night Live. Le même John Belushi qui poursuit sa carrière au cinéma, en étant la vedette majeure de 7 films, dont deux resteront toujours mes films préférés à vie : Animal House et The Blues Brothers. Les deux films qui exploitent avec brio le génie comique de Belushi, sous la direction d’un réalisateur de grand talent, John Landis. Un John Belushi, qui meurt lamentablement d’une overdose de cocaïne dans son lit, en Californie, emmitouflé dans ses couvertures. On suit les tribulations de Belushi avec sa femme, son grand copain proche Dan Aykroyd. Aussi, c’est le visage de Belushi, plongeant dans le conflit désespéré de ses démons intérieurs et à sa toxicomanie.

Earl MacRauch, serait mieux connu comme l’auteur du film The Adventures of Buckaroo Banzai Across the 8th Dimension (1984), alors tout comme pour son célèbre film culte, le récit de Wired est aux confins d’un surréalisme dément. Un surréalisme qui se joint aux réalités des paradis artificiels de la toxicomanie. Le récit poursuit deux intrigues principales : Le fantôme de John Belushi se fait un examen de conscience en restant contemplatif à son passé présenté pour lui grâce à son ange gardien, et l’enquête de Bob Woodward sur les gens qui ont connu Belushi vers les derniers jours de sa vie. Ces deux récits se chevauchent et s’entrecroisent, jusqu'à ce que le journaliste enquêteur Bob Woodward, et Belushi se rencontrent sur le lit de mort.

L’interprétation de Michael Chiklis dans le rôle principal de John Belushi, est absolument magistral. Mais c’est un rôle qui ne lui allait pas facilement comme un gant, il était parfaitement crédible pour le rôle. Or, il avait de grands souliers à remplir, parce qu’il n’était pas à la même mesure du génie comique de Belushi. John Belushi est vu dans ce film comme un humain imparfait, qui reste en soi pour tout le monde, un immense génie humoristique. Alors, on ne peut pas blamer Chicklis.

En gros, le film ne devient plus une œuvre biographique sur John Belushi, mais une plaidoirie à propos de la toxicomanie. On perd de vue son sujet principal pour finalement se concentrer sur les enfers de la toxicomanie, comme une large pièce de la moralité.

3.5*/5

M.L.


-Le 19 janvier 2011

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