Tarzoon : La Honte de la Jungle(1975)/Réal : Picha et Boris Szulzinger, Scén : Picha et Pierre Bartier




Pour commencer, je me demandais quel bout de ce film ne relevait pas nécessairement la grande partie de sa pornographie softcore en images, afin de vous en révéler un extrait. Le film en soi, afin d’avoir sorti en salles de manière mainstream, avait la cote R (restricted for adults). Eh oui, c’est un film d’animation qui est assez long, durant approximativement 1 heure et 44 mins. On ressent toute la longueur de cette heure, tellement que ce film reste effroyable. Le film par conséquence, plongea dans l’obscurité de l’anonymat, afin que ce dernier soit rehaussé au niveau d’un film culte. Ce fut le premier film d’animation « à scandales », parce que la famille d’Edgar Rice Burroughs, le romancier connu à ce jour comme le créateur de Tarzan, a poursuivi Picha et Szulzinger pour dommages et diffamation du personnage de fiction « Tarzan », créé par leur paternel. La famille ne voulait pas que les producteurs puissent avillir et ternir le personnage légendaire et célèbre de Tarzan, devenu iconique au travers des romans de Burroughs. En faisant suite et fi des poursuites, Picha et Szulzinger ont changé le titre de « Tarzoon », en « Shame of the Jungle ». Et le personnage principal sera bien entendu, mieux connu sous le nom de Shame, et pas autrement.

La seule beauté de ce film, est l’art de Picha, avec un style très similaire à celui de Reiser, et presque aussi similaire à celui de Pétillon, mes deux bédéistes français favoris. Oui, Picha aurait probablement touché à la BD auparavant, mais on le connaît plutôt comme le cinéaste belge qui fait un cinéma d’animation dans le rose softcore, avec un humour tout aussi « adulte » et déjanté. En ce moment, on remarque de son plus récent film, sorti en 2007, Blanche-Neige, la suite. Une satire qui tourne au vinaigre et à l’humour de c**, à propos du plus célèbre conte des Frères Grimm.

C’est la seule beauté de ce film, l’essor de son animation, mais pour tout le reste, c’est absolument rien. On peut tout de même faire un film parfaitement merdique, en se dotant d’une animation incroyable.

Le scénario agit comme le cancer de ce film, en ruinant tout le potentiel d’animation dont on lui était destiné. C’est une histoire qui est vraiment trop horrible pour le décrire, puisque le simple fait de le lire, on s’en écorcherait les yeux. Notre Shame de la jungle, doit secourir sa June, enlevée par une armée de phallus, qui est commandée par une reine dérangée. June traite Shame comme la dernière des merdes (bref, une femme des années 2000). La reine dérangée, nommée Bazonga, kidnappe June pour lui arracher ses cheveux orangés et soyeuses en greffant le scalp de June sur son crane chauve . Et notre héros Shame se doit la tâche de la secourir comme une énorme course très lente contre la montre.

Mon Dieu, c’est l’histoire la plus idiote au monde, même pour un public adulte, celui-ci le penserait également mais de manière tout bas. Cela ne donnerait rien que la nausée. L’humour, dont il est issu, est atrocement juvénile. Un humour infecte et vil qui me fait nullement rire, mais qui parvient aisément à faire rire un adolescent attardé dans la fleur de l`âge.

Le récit et les personnages sont à un point horrible, que ce sont les deux facteurs primordiaux de l’échec retentissant du film. Le Big Bang, un autre film de Picha, reste supérieur en tout face à Tarzoon, si on devait comparer un film de l’œuvre du cinéaste à un autre.

1.0*/5

-M.L

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