Montréal: La capitale de sympathie....






Il n'y a pas vraiment longtemps, j'ai relaté sur Twitter de mon désoeuvrement a propos de tout. Pour une premiere chose, je n'arrivais pas a me caser dans cette foutue ville québécoise du vice et de l'aliénation mutuelle, Montréal, ce qui était tout aussi merdique que lamentable. Parce qu'étant donné que je suis quelqu'un qui se promene avec un Baccalauréat es Arts en études cinématographiques dans les poches, on me demande bien a tous les coups, en contemplant mon CV : "Comment se fait-il que tu ne travailles pas dans le cinéma ? Il n'y a plus de jobs dans le cinéma ? C'est devenu tough le cinéma ? Pourquoi t'es pas dans le cinéma (par la suite, on me fait une moue de mépris), etc". C'est beau l'ignorance, hein ? Ici, c'est de la merde le cinéma, un milieu de merde.

J'entendais que Montréal devenait pour ses concitoyens comme une ville du vice, un peu comme Las Vegas, et c'est ma foi vrai. Mais a Montréal, tout comme ailleurs au Québec, on passe un four infernal a nos gradués, en se fiant a ce qu'ils deviennent des chomeurs instruits.

En principe, je mettais dans mon CV mon travail de pigiste dans les productions de films, en mentionnant que j'étais assistant de production pour la derniere oeuvre majestueuse de Réjean Tremblay, Lance et Compte: Le Film (2010), ainsi que mon stage au son pour le film Funkytown(2009) de Daniel Roby. Bizarrement, en lisant mon CV, tous les employeurs des plus imbéciles qui me recevaient en entrevue, trouvaient intérieurement que mes seules capacitées résidaient uniquement dans le cinéma et nulle part ailleurs. Bien oui, comment se fait-il que de travailler dans le cinéma, n'est pas "stable" en essence ? Parce que le cinéma se produit au Québec, et le Québec ne peut rien faire de culturellement intéressant, alors on a beaucoup moins de subventions pour notre cinéma. On passe plus de temps a faire de la merde qu'autre chose. Étant donné que le cinéma est une industrie, avant meme d'etre un art, il faut comprendre que le Québec ne fait presque pas de productions cinématographiques. Alors, tout s'industrialise, et on agit comme une clique fermée pour les nouveaux techniciens qui arrivent dans le domaine. On engage les personnes que l'on connait personnellement, ou ceux qui se trouvent dans un botin de membres. La SODEC et Téléfilm Canada, subventionnent a peu pres 10 films par année. Et moi, je ne peux pas travailler sur tous les dix films, en tant que technicien. Je passe trois mois a chercher un contrat, et quand je me fais engager pour ce contrat la, il dure deux ou trois jours. JUSTE DEUX OU TROIS JOURS ! C'est de l'idiotie comme d'un aveugle-sourd muet ou un débile profond qui réussit au bingo.


Il n'y a pas de cinéma a produire au Québec, et ca devient carrément de la merde de produire du cinéma au Québec. Tout le Québec se fait anéantir par Toronto, dans ses festivité internationales de cinéma, parce que culturellement Toronto devient supérieur a Québec dans le cinéma et les arts.


Ca l'air gros ce que je dis, mais c'est vrai. Il y a aucun avenir a faire du cinéma au Québec. Moi-meme je n'ai pas toujours envie de soumettre mes projets commerciaux ou personnels a des producteurs québécois ou des maisons de production québécoises, tout simplement a cause du drame de Claude Robinson. Si j'ai un scénario écrit, et un projet vite fait, je vais le faire financer et produire dans le Canada Anglais, pour le mettre a l'oeuvre, a Toronto plus précisément.

Bien sur, des que je postulais comme n'importe quoi, que ce soit caissier, commis-emballeur ou commis d'entrepot, j'otais de mon curriculum vitae ma filmographie personnelle et professionnelle, tout simplement a cause des questions. Mais dans un CV de technicien en cinéma, bien évidemment je mentionnais mes filmographies tout autant que mon Bacc en cinéma.

Mais les choses vont si mal, qu'il va falloir que j'applique pour une formation d'Emploi Québec, comme soudeur ou libraire pour me sortir du trou. En ce moment, je suis en train d'écrire des scénarios, un projet qui s'intitule Coeur de Toundra, ainsi qu'un autre Delbert Mann ( le personnage principal est un ontarien. Oui lancez moi donc les roches, je m'en fous j'ai un bat de baseball. ).


Aussi, c'est long écrire des scénarios, ca peut s'étirer sur des années. Pour le moment, je ne suis pas en train d'etre payé pour écrire.


Merde, je ne peux rien vous donner, vous volez tout, especes de rapaces.


M.L


-Le 18 sept 2010

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