Un dernier blogue percutant avant de partir définitivement...

"Tous les critiques ne sont pas des génies, or tous les génies sont des critiques."
-Pauline Kael



Mon dernier article va finalement porter a propos de la critique ( littéraire, théatre et cinéma), parce que, de tout évidence, elle devient de plus en plus faible et mesquine, que cela ne devient plus de la critique véritable.

Le genre de critique, que je lis et que j'ai déja lu, dans la presse traditionnelle et mainstream au Québec ( La Presse, Le Journal de Montréal et Le Devoir) et ailleurs, ne devient que des tissus d'attaques personnelles que l'on fait, soit aux artistes, aux producteurs, aux écrivains, et aux acteurs. On peut faire une critique négative sans etre nécessairement mesquin ou devenir inutilement intrusif dans la vie d'un auteur comme d'un acteur. Un critique, tout comme n'importe quel journaliste, doit prétendre a une certaine objectivité, et maintenant je ne vois pas cela nulle part. Or, il n'y a plus vraiment de journalistes véritables, dignes de ce nom, qui se pretent a etre capable d'analyser ou d'interpréter une oeuvre ou un film comme je le fais.

Un critique courant, pour juger la performance d'un acteur, ne fera carrément que de le rabaisser, le rendant a un état d'exilé social, s'il déteste sa prestation. Ce n'est pas tres fort. En ce qui concerne un film, lorsque l'on juge du travail d'un réalisateur, soit on l'éleve et on l'adule en héros pour un travail bien fait. A l'égard d'un mauvais travail par contre, on veut carrément le maudire pour qu'il devienne un sans-abri, ou qu'il ne se mette plus jamais a travailler.

Vous ne trouvez pas cela idiot, et infectement inutile ?

D'autant plus, c'est qui prouve que l'on peut avoir des opinions sur tout, tout en ayant un discernement sur rien. La plupart des critiques mainstream, qui se doivent de juger des oeuvres en littérature ou au cinéma, n'ont absolument aucune connaissance du cinéma. Ils peuvent dire n'importe quoi, tout en insufflant sur le papier journal leurs petits humeurs insipides sur un film. Par ailleurs, c'est soit qu'ils font l'étalage de leur mesquinere ou soit qu'ils démontrent l'amplitude de leur ignorance, a propos d'une piece, d'un livre, et d'un film. Apparament, je trouve qu'il n'y a presque aucun critique mainstream, capable de discuter intelligemment d'un film, a part de tout simplement UN SEUL: Emmanuel Burdeau (Cahiers du cinéma).

Il y a tout simplement UN SEUL critique littéraire qui est capable de discuter intelligemment d'une oeuvre littéraire : Harold Bloom.

Je n'ai pas nécessairement croisé les grands critiques de théatre, parce que l'on dirait que c'est une race en voie d'extinction.

Meme les trois revues spécialisées de cinéma et de culture au Québec ( Séquences, 24 Images et Ciné-Bulles) n'arrivent pas a me satisfaire. On sent toujours en lisant les articles qu'il y aurait une retenue, afin de s'exprimer completement sur le fond et la forme d'un film. Ils ne disent pas entierement tout, et ca devient tres ennuyant, voir meme inutile, leurs multiples interprétations, concernant les films qu'ils "analysent". Des que les critiques des revues donnent leur appréciation, on constate de leur ambiguité. D'une part, il faut prendre une prise de position claire et définitive, tout en faisant preuve d'introspection. Selon moi, les journalistes des trois revues ne sont pas amplement bons pour décrire les forces et les faiblesses des films, soit parce qu'ils sont des mauvais vulgarisateurs, ou ils cherchent aucunement a offusquer ou offenser leurs lecteurs. Bref, autrement dit, il semblerait qu'ils se dérobent.


Cependant au Québec, c'est absolument minable la critique qui se fait dans la presse traditionnelle et web (Webzine). Je préfere me fier a moi-meme parce que je me considere plus compétent que les autres journalistes afin de juger et de discuter une oeuvre. Comme un bon cinéaste et bon littérateur, on devient par conséquent son propre plus grand critique, et personne ne peut le faire a notre place. Nous-memes, nous prenons toutes les décisions qu'il faut prendre pour construire une oeuvre regrettablement mauvaise ou magistrale, et cela s'arrete la.

En dépit de tout, le critique est tout simplement la pour dire a l'auteur ou au public, quels sont les qualités et les défauts d'une oeuvre. La tache s'arrete la et on accomplit beaucoup dans la mesure, que l'on fait preuve d'une certaine intégrité intellectuelle. Au lieu de cela, on retrouve des idiots de scribes qui fanfaronnent, voulant voler "le spotlight" pour une question de cinq minutes, afin de se mettre en valeur, et cela la plus imbécilement possible. La critique, c'est du journalisme aussi, parce que l'on doit prétendre a l'objectivité. Malgré que l'on reconnait toujours le biais évident de nos détracteurs qui posent comme critiques, eux aussi.


-M.L

Le 3 aout 2010

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