Piché : Entre Ciel et Terre / Réal: Sylvain Archambault, Scén: Ian Lauzon - Archambault, le Luc Besson québécois ?





WHAT A SHOW, My Friends, what a great show !

Le premier long-métrage au cinéma de Sylvain Archambault se courrone facilement de succes, lorsque l'on considere que son film fait presque disparaitre dans la noirceur, son travail préalable pour les miniséries Le Négociateur et Les Lavigueur: La Vraie Histoire. En soi, j'arrive a déceler le meme style qui se joint aux miniséries tout autant qu'au premier film de sa carriere. Ca reste un effort remarquable, jusqu'a en devenir un tour de force, ou comme climax, on constate le sauvetage proprement dit, de l'avion de ligne Air Transat 242. Archambault reste tout de meme un immense réalisateur de talent, avec un scénario raisonnablement bon. Il arrive a etre un brillant metteur en scene, en dégageant un classicisme hollywoodien dans son travail, ce qui plaira a n'importe quel cinéphile averti.

On nous relate la vie trépidante et passionnante du Commandant Robert Piché, dans une narration non-linéaire, en nous présentant tous les événements dans le désordre. Le présent actuel du personnage de Robert Piché, interprété avec l'instinct de l'indifférence et du stoicisme par Michel Coté, est le centre de désintox. Piché veut se faire soigner de son alcoolisme, tout autant qu'il veut se résoudre a faire la paix avec son passé. Le reste du film articule les flashbacks successifs qui ont constitués le passé et la jeunesse tumultueuse de son héros, jusqu'a son fameux sauvetage proprement dit. La fin du film, en restant dans le présent actuel de Piché, est sa sortie ( ou libération) du centre de désintox vers l'accueil de sa famille.

En principe, Archambault et Lauzon ne sont pas les premiers a inventer le montage ou la narration non-linéaire, puisque certains grands réalisateurs l'ont déja utilisé avant : Quentin Tarantino ( Pulp Fiction, Reservoir Dogs ), Bryan Singer ( The Usual Suspects) et Christopher Nolan ( Memento ). Cependant, Archambault, ainsi que son scénariste Ian Lauzon maitrisent bien le récit non-linéaire pour ce film, parce qu'un procédé cinématographique comme celui-la peut nous tirer dans le pied. Ce que l'on ne sait pas, est qu'un récit non-linéaire, mal employée dans un film, peut rendre l'histoire incohérente.

Ce qui serait marquant dans l'histoire du cinéma, est l'interprétation du personnage principal de Robert Piché, vers deux époques, par deux acteurs qui sont a vrai dire pere et fils. Michel Coté incarne Piché vers l'age de la cinquantaine, tandis que son fils Maxime LeFlaguais l'incarne dans la vingtaine, dans les années 80, un temps festif pour notre jeune pilote. Vers la meme époque, ou il développa son alcoolisme, ainsi que ses prouesses de séduction. Et durant le temps de sa jeunesse, ou il travailla comme trafiquant de drogues. La performance de LeFlaguais devance a un degré pres celle de son pere, en usant du meme jeu d'indifférence et de stoicisme qui caractérisent le personnage. On se prete a un stéréotype du "strong silent type" a la Gary Cooper. Cooper utilisa également un jeu minimaliste, le plus naturel possible, ce qui faconna toute sa carriere d'acteur hollywoodien pour des roles de jeune premier.

En somme, le film est un excellent divertissement pour un drame biographique, ce qui donne pour notre argent sans etre une oeuvre qui décrit la singularité d'un artiste. Nous avons juste un bon réalisateur de talent, qui fit équipe avec un scénariste brillant.

2.9*/5

ML

-25 juillet 2010

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