L'inspecteur Harry (1971) réal: Don Siegel, scén: H.J Fink et Rita M. Fink et Dean Riesner

L'inspecteur Harry (1971) est sans doute un classique du film de gangters, tout autant que du film noir. Ce n'est pas tant le film qui a donné une seconde carriere a Eastwood, puisque ce dernier avait toujours l'intarrissable besoin de travailler a Hollywood. Un besoin récurrent qui domine tout acteur et actrice dans la mecque du cinéma. Or, au cours de sa carriere, Eastwood détena le bonheur et le privilege de travailler avec deux grands réalisateurs de cinéma: Sergio Leone, et sans oublier Don Siegel.

L'union des deux artistes, Eastwood et Siegel s'est produit en ce qui concerne du fruit de leur amitié, qu'ils avaient ensemble. Eastwood-Siegel , une complicité des plus magiques qui arriva a étaler cinq excellents films policiers et d'action : Coogan's Bluff, L'évadé d'Alcatraz, Deux Mulets pour Soeur Sarah, The Beguiled, et sans oublier décidemment L'inspecteur Harry ( ou Dirty Harry).

En discutant proprement de Dirty Harry, le film agit au plus haut niveau, que ce soit l'art du suspense et du thriller pour Siegel, ainsi que la performance classique d'Eastwood. Le scénario et l'histoire originaux viennent du fruit de l'invention d'un couple les Fink : Harry Julian et Rita M Fink. Cependant on voulait donner l'illusion que le scénario fut écrit par des hommes, alors on mentionna "R.M Fink" au générique de début. Le scénario lui-meme a subit des transformations majeures, car auparavant le lieu de l'action était New York au début, et non San Francisco. On garda le concept d'un détective aigri, malfamé et coriace qui traque sauvagement un tireur fou en série. Dean Riesner changeait le lieu et se devait d'étoffer les personnages principaux considérablement, les rendant presque plus grand que nature.

Auparavant, Harry Julian Fink fut un scénariste de télévision qui se spécialisait dans les téléséries western, alors c'est pour cela que l'on avait considéré L'inspecteur Harry, comme un western urbain. C'est manichéen et c'est bien défini, le bon chasseur ou cowboy de la ville, doit traquer et chasser le criminel qui est aussi coriace que lui, afin d'extraire la ville du mal. C'est efficace comme recette, parce qu'Eastwood ne fait rien que de répéter ce qu'a fait Gary Cooper, dans Le Train sifflera trois fois (High Noon).

Ce qui rend Dirty Harry, un classique, est uniquement pour son personnage principal, qui devint au fil du temps un personnage iconique pour les États-Unis, et non nécessairement pour le monde entier. Les lignes de dialogue agressives, qui mettent en valeur Harry Callahan, tout en frolant le ridicule du machisme. Le style de réalisation de Don Siegel qui est un roi de la mise en scene classique, en ce qu'il s'agit d'un bon suspense et d'une bonne charge adrénalique.

Ca reste toujours que c'est du grand divertissement qui s'analyse comme un western urbain divertissant.

4.0*/5

M.L

- le 7 juillet 2010

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