Aucun cégep, aucun avenir ?... Pas nécessairement.




En graduant de son DES avec des notes moyennes et passables, un jeune étudiant anglophone, montréalais d'origine, a tenté d'appliquer dans les deux colleges anglais, disponibles a Montréal, le College John Abbott et le College Dawson. En faisant completement son secondaire en Anglais, on présumerait de toute évidence, que l'Anglais est sa langue maternelle. En guise de réponse, les deux colleges, auxquels il a soumit son application a travers le SRAM, l'ont refusé sans ménagement Présentement, c'est le sort que subit un jeune Montréalais anglophone dans la vingtaine, Simon Kutz.

Les notes du jeune Simon furent passables, meme que l'on pourrait dire qu'elles étaient jugées comme moyennes, en prenant en considération de ses relevés de notes. Mais ce qui incarne toute la malchance de Simon, est l'handicap du Français. Simon ne sait carrément pas le Français, et n'est pas le moindrement bilingue. Bien sur, s'il savait le Français, il aurait l'embarras du choix parmi les douze cégeps au Québec, dont huit se retrouvant uniquement a Montréal. Il aurait pu appliquer dans trois ou quatre cégeps français. Il serait accepté dans l'un des quatre, et ce qu'il vivrait ne serait pas nécessairement un drame inutile.

Néfastement, ce qui se produit au Québec, est en somme vouloir convertir le Canadien anglais, en Québécois, de par le seul essor de la langue et de la politique. Le hic est que le Canada se dit bilingue, et non le Québec. Le Québec se dit unilingue francophone. Étrangement, un large nombre d'étudiants francophones et québécois d'origine, sont acceptés dans les cégeps Dawson, Vanier et John Abbott, ce qui fait la triste ironie des choses.

Dans la province de Québec et au reste du Canada, tous les cégeps, anglais ou francais, sont les seules institutions post-secondaires qui permettent la transition facile aux universités. Si tu veux aller a Harvard, a Princeton, a McGill, a Ryerson ou meme au pire a l'UdeM, il te faut un DEC collégial, technique ou général. Rien qu'une seule université prétend etre "l'université du peuple" et c'est le réseau de l'Université du Québec, plus particulierement l'UQAM. On peut s'inscrire et qualifier pour y aller, meme si on fait de l'expérience de travail, dans un domaine qui est connexe avec le domaine d'études que l'on veut poursuivre.

Le petit Simon apprend a ses dépens qu'il faudra parcourir le savoir et la connaissance, en devenant une personne enrichie, c'est a dire en sachant d'autres langues, mise a part sa propre langue maternelle. Mais je ne m'inquiete pas pour lui, il peut sortir du Québec en tout temps, afin de poursuivre ses études dans un cégep en Ontario. Il n'y a pas rien qu'au Québec, qu'il existe des cégeps, mais dans tout ce vaste pays.

-M.L.

le 2 juin 2010

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