Les signataires du Refus SODEC - 22 avril 2010

Un fort grand nombre de réalisateurs, comme auteurs, décide de partir a la bataille d'un commercialisme dominant, entourant les arts et la culture. Plus principalement, les sciences économiques, tout autant que des détenteurs de MBA, se donnent maintenant la mission de rajeunir le cinéma québécois. Faire sortir notre cinéma de son austérité maladif, qui fuit les foules. Francois Macerola, le nouveau président de la SODEC, se donnera la tache de rendre notre cinéma, plus commercial et plus attrayant pour tout le monde, en le sortant de la main de gouverne de ses auteurs. Le mot d'ordre est d'industrialiser le cinéma d'ici dans sa plénitude. On dit "nouveau", puisqu'il vient justement de prendre sa place au sein de la SODEC, par l'entremis d'un quelconque bureaucrate zelé. Certes, on ne discute pas tout simplement d'arroger le droit a des cinéastes indépendants, de produire et de réaliser leurs films.

Cependant, la concentration du cinéma québécois actuel s'effectuera dans un cinéma commercial dominant. En guise de réponse, ses signataires : Denis Villeneuve, Catherine Martin, Bernard Émond et le récemment illustre Xavier Dolan, s'insurgent a la décision de Macerola. A l'égard du choix de financement pour des projets futurs, ils répondirent dans une lettre que la question du cinéma québécois serait toujours confuse. Une question confuse qui irait jusqu'a rester irrésolue.

Au juste, depuis quand fait-on un cinéma rentable au Québec ? Depuis quand nos propres concitoyens ordinaires s'intéressent avec tant de ferveur a notre art, et cela suffisament pour qu'il devienne rentable ? La seule et unique chose qui concerne un Québécois, dans la surdité de son insignifiance, est le sport. Plus insipidement, c'est un sport si simple pour des idiots si simples et démunis: le hockey. Et pour cela, on nous confectionne des drames sportifs, puisqu'en quelque sorte, il faut se conformer aux aléas des passions pour un peuple qui s'intéresse uniquement au hockey. Alors, comme peuple, il en devient que l'on détient un gout douteux. On établit un cinéma commercial, destiné pour le plus commun des hommes: l'électricien, le plombier ou le contracteur privé ftquiste, qui ne cherche rien qu'a voir un bon et solide entertainement.

Montréal, a l'opposé de la plénitude du territoire du Québec, renferme bien sur, ses cerveaux et ses intellectuels. Or, leur poltronnisme sale et méprisant fera en sorte qu'ils seront nulle part. Nulle part comme d'habitude, nulle part comme entendu. Cependant, je suis toujours la et je publie sans relache. La lacheté est québecoise, tout comme la misere intellectuelle ne devient que noire également. Les intellectuels n'ont plus de nom, puisque celui-ci est noirci indélibilement dans le marqueur, dans l'encre de Chine et le goudron. La sérieuse couardise est la reine nero au Québec. Il n'y a plus d'ame, tout n'est plus, tandis que de jeunes idéalistes décrivent, de par une rhétorique assoiffée les louanges d'une civilisation perdue.

Ce qui est étonnant, est que durant mes trois années universitaires au baccalauréat, au sein de l'Université de Montréal, je n'ai jamais rencontré d'intellectuels, digne de ce nom. En principe, tout ce que j'ai pu trouver comme humanité, est un amalgame d'imbéciles et de chiens enragés. En quelque sorte, je ne pouvais pas toujours amener dans mon sac d'école ( un sac-laptop), une boite de gateries pour chiens a l'endroit de mes professeurs. Non, c'était un modele d'intellectuel qui, pour survivre, se devait de défendre ses intérets, en persécutant les autres. Et les "autres" furent leurs propres étudiants. Le nihilisme nietzschéen, a son état pur, des sans-génies de chargés de cours qui ne sont que de pures ordures.

L'intellectuel, maintenant c'est devenu cela : un chien ou un loup pour autrui. Enfin bref, un sociopathe.

Cependant, je disgresse largement, alors revenons a la viande du sujet: la SODEC. On peut prendre l'adage d'un vieux scénariste hollywoodien célebre, William Goldman, afin d'illustrer un point suivant: Nobody knows anything. Ce qui veut dire qu'il existe aucun producteur a Hollywood, tout comme au Québec, qui sait ce qui va faire un bon ou excellent film rentable aupres de la critique que du public. Ils en savent absolument rien de ce qui ferait un film a succes majeur.

Mais pour des tetes vides, un film de hockey va garantir du succes, pour un peuple assez lent qui ne s'intéresse uniquement au hockey.

C'est carrément rire du monde, se foutre de la gueule du monde. On ne peut tout simplement pas se foutre de ma gueule, puisque celle-ci n'est pas a vendre. Alors, je salue personnellement tous les signataires qui défendent avec ardeur et finesse d'esprit le cinéma d'auteur. Sans eux, tout ce que l'on aurait par les producteurs, ne seraient que des films de plywood, de 2x4, et de McDonald's. Grace a Denis Villeneuve, a feu Pierre Falardeau et a Denys Arcand, nous détenons un cinéma d'auteur a notre hauteur.


- M.L

le 22 avril 2010

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