3 articles critiques
Ma fille, mon ange 2007
En train de visionner "Ma Fille, Mon Ange" (2007) d'Alexis Durand-Brault. Puis c'est un bon film potable, pas un grand film. On va dire comme tel, c'est un bon Adrian Lyne ou un bon Harold Robbins, sans élaborer davantage, puis ça s'arrête là.
Je n'ai pas encore vu "Hardcore" (1979) de Paul Schrader, alors je ne peux pas comparer vieux et ancien aussi, l'original et le remake. Ce n'est pas une grande importance de le voir aussi, pcq ça reste du smut, on s'entend. Quand ça me tentera, bien sûr.
Ado, je regardais du Adrian Lyne à chaque Samedi soir, parce que c'était dans ma définition du smut : du roman noir ou polar erotique, avec scènes softs et simulés, ainsi de suite. On les critique pcq un ciné mainstream.
Ça fait tjrs du bien de voir Michel Côté, Karine Vanasse, ainsi que Christian Bégin dans le cinéma, et qu'ils essaient tjrs de livrer la marchandise, les biens, comme on dit... même si on parle une oeuvre mineure de smut.
Et eux livrent assurément, fidèles à leurs bonnes habitudes. Nicolas Canuel est brillant également, comme rôle de character actor.
Belle structure scénaristique à la Christopher McQuarrie (The Usual Suspects) alors notre Alexis Durant-Brault se démarque dans la trempe d'Adrian Lyne, mais c'est encore contrôlé et il n'y a pas vraiment de sang, du scabreux et du salace. Un bon flick.
J'aurais voulu que ce soit amplement poussé dans le sang, la sexualité, le crime et le scabreux et le salacieux, comme James M.Cain, Adrian Lyne (Fatal Attraction), Vincent Gallo, et H.Robbins. Mais c le Qc, on a comme les mains bandes ou on est castré, c'est selon.Il faut chercher à être le plus "sale et scabreux" possible et ne pas faire un thriller "propre", car c'est ça qui maintient l'intérêt, qu'on le veuille ou non, dans un thriller. Hitchcock, c'est fini. Et là c'est fin.
P.s Comme point de comparaison, "Décharges" de Benoît Pilon est un noir psychologique supérieur à "Ma Fille, Mon Ange". Pcq c'est un thriller et comme James Mallahan Cain, on va dans le sang, le sordide, le salacieux
le scabreux et l'érotisme à fond de train. Pilon ne se ménage pas.
Votez Bougon, 2016
Maintenant, je visionne "Votez Bougon" étant 10 mins dedans déjà, et le film a une bizarre de direction : ce n'est plus Paul et sa famille contre le système dans son cynisme et paresse, mais autre chose....reste à déterminer.
Bon je viens de terminer "Votez Bougon" et puis c'est un "The Candidate"(1972, Michael Ritchie) mais tout est focalisé sur l'humour scabreux, en ce qui a trait de la corruption à la Tartuffe, assez farcical. Paul Bougon devient populiste à la Trump et se fait élire PM
...assez facilement. On n'observe pas fortement le processus de campagne, jusqu'à l'admin publique comme telle, ce qui aurait été instructif.
On peut chercher à faire un All the King's Men québécois, qd dans les discours des rallys, on fait le mix de l'intérêt pop et l'état
...avec l'intérêt des groupes spéciaux et groupes d'intérêts et les intérêts des Riches, mieux nantis. All the King's Men, le personnage principal Willie Stark est un juriste non-corrompu au départ et il est devenu ensuite sournois, comme Gouverneur.
Mais non, Paul B
est déjà un incorrigible contre le système pour être juste contre le système, sans savoir ses griefs exactement. Et ça me lasse. On a voulu décrocher les étoiles, en voulant faire "The Candidate" ou " All The King's Men", mais on a pitoyablement manqué son coup.
Déjà, ce n'est pas un film qui s'adresse à moi, mais aux fans mordus de la série. Et puis les performances sont ininspires. Remy Girard est dans le film à demi-coeur, voir contre-coeur. J'arrive à ressentir sa confusion même. Je ne peux le recommander.
Or je peux recommander un film de 1972 qui supplante notre film idiot de 2016, The Candidate.
Film de Ritchie, une histoire bien meilleure que l'histoire de Paul Bougon, le punk-anarchiste cherchant copieusement à voler les coffres d'Etat.
Les Bougon, la téléserie fut bonne, parce que c'était le portrait adéquat de la misère sociale. Et là on finit stupidement avec un film destiné à un public d'Hellen Kellers.
Et fin.
La comédie au Qc.
Dans la satire, on voit quelque peu l'auto-haine. Puis l'auto-haine, c'est absolument dégoûtant.
Maintenant, ça prendra un humour/comédie actuel, focuse sur des bons gags et des bons gags dans un biais triomphalisme. Louer le Qc actuel et de ne jamais se tourner vers le passé.
Tout compte fait, " Les lavigueur demenagement", c'est aussi de l'auto-haine. Un film néerlandais, "la famille Flodder", les créateurs du film voulaient ridiculiser la Hollande/Pays-Bas et sa culture de welfare state et on décide de le traduire ici, car on croit qu'on manque de..
.classe collectivement. Penser qu'on manque de classe, c'est justement de la haine de soi, et ça fait rire personne. Dans une comédie, on doit écrire des personnages fiers et non des imbéciles cocufies et emascules. D'la m**** Ça. C'est trop lavement d'estomac.
Ça a été longtemps comme genre comique, et finalement comme par magie, l'humour au Qc ne fonctionne plus. Tout un mystère.
J'essaie de voir "Votez Bougon" et je voyais quelques images et ça c'est de l'auto-amour et de l'amour-propre, avec sa grosse touche salacieuse et scabreuse, caustique de sa série, et très cynique. Et j'adore le cynisme.
Pq "La Petite Vie" a tellement fonctionné pendant plusieurs saisons à la TV sans qu'on s'en tanne. Facile a répondre : C'est du Moliere, la comédie farcique, avec des personnages fiers et non idiots, qui vivent des situations ridicules et drôles. La famille Paré s'appuie mutuelle
-ment. Et ce sont les valeurs familiales qui priment dans les personnages, puis l'intelligence et la ruse sont aussi des valeurs chez-nous. Des personnages intelligents, drôles en raison de leur quirks et excentricités. Pour ça que la série connaît une longue vie. Moliere était
.. au fond ca également, la ruse et l'intelligence primant dans les personnages pour déjouer les membres scabreux d'une famille: Scapin, Bourgeois Gentilhomme, le Misanthrope.
Moliere, c'est classique et universel. C'est le Mozart de la dramaturgie, c'est classique et universel. C'est le Mozart de la dramaturgie.
Commentaires
Publier un commentaire