La série de films Destination Ultime ou Final Destination, ou "whatever evenly"


Bon, c'est probablement mon premier article sur le cinéma, depuis que je suis revenu des vacances. Alors veuillez excuser le côté vite fait ou bâclé du morceau journalistique, en question. Or, tout compte fait, je ne me reproche rien, et je ne m'excuse pas d'ailleurs, rongez votre frein si vous lisez des erreurs, s.v.p.

Le cinquième volet de la désuète série, Final Destination 5, aurait pris comme un ouragan l'affiche dans nos cinémas, près et ridiculement loin de chez nous.  Tandis que moi, j'ai observé le premier, et cela me suffit amplement, parce que le simple fait de voir un film qui n'est rien d'autre qu'une série d'accidents freaks, tout aussi bizarres qu'invraisemblables, n'incarne pas ma tasse de thé. Bref, je ne saurai boire de ce thé, car je n'aime pas encore les champs de plantation dont il proviendrait, et cela à jamais.

Le premier Final Destination se voulait un film unique en son genre, c'est à dire que l'on fait le principal meurtrier de jeunes adolescents, la mort. Oui, la mort comme une figure abstraite et invisible qui contient de nombreux visages au travers du hasard du moment, qui se fait le moissonneur de vies pour des adolescents. Il n'y a pas de tueur propre, alors c'est la mort qui confectionne de multiples scénarios pour les causes de mortalité les plus invraisemblables, sanglantes et bizarres. Eh non, on ne veut pas faire une allégorie propre de la mort, en l'incarnant classiquement comme le squelette dans une immense cape noire accompagné de son faux. Non, la mort dans cette série de films est comme une puissance invisible et secrète, assez semblable à l'intervention divine qui se voulant dans les circonstances les plus probables, causer le décès singulièrement atroce de jeunes adolescents.

On ne pouvait rien reprocher au premier film, son originalité du moment. Mais un film avec l'originalité de ses moments, déclenche en soi une franchise de quatre autres films, où des auteurs se dotant d'une imagination tarée et perverse, s'évertuent des multiples scénarios de morts atroces, provoqués par de multiples freak accidents. C'est là également où j'installe mes premiers griefs au sujet de cette série. Certes, on utiliserait cette même imagination, aussi tarée, perverse et horrible qu'elle puisse être, et d'en produire des oeuvres supérieures, comparativement à toutes les suites de Final Destination. Pour cette raison, je n'aime uniquement que le premier film d'une série ou d'une franchise, parce que c'est l'oeuvre originelle, et non les autres films qui le précèdent, parce que l'on ressent toujours une dimension merdique et mercantile. C'est en les voyant ces suites, qu'on le ressent, où la suite ou sequel n'est rien que là pour répondre aux demandes d'un public, et ce public-ci se compose principalement d'adolescents, en bas de la vingtaine.

Un cinéma antisocial

Ce qui est certain, serait que la série dans sa totalité ne fait pas du cinéma, mais pour chaque film, ce sont des objets de catharsis, destinés à ce même public-cible d'adolescents. Dans ces films, on veut ne voir que des adolescents qui connaissent des morts atroces, parce qu'il y a des adolescents dans la salle, qui veulent aussi la mort d'une fille ou d'un garçon dont ils détestent, mais qui n'osent surtout pas l'avouer. Dans un film, un jeune s'incarnant comme un crétin méchant, bien dans l'assistance, il y aura un ado qui va désirer la mort du personnage, ou bien donc l'ado va simplement se délecter de la mort atroce et invraisemblable du même personnage. Pour un jeune héros ou une jeune héroïne dont le spectateur adolescent va s'identifier avec lui ou elle, et sera cramponné au bord de son siège pour qu'elle puisse échapper au dessin de la mort du moment. Enfin, on discute posément d'un cinéma de Deus Ex Machina, dans l'exception que ce Dieu ci est macabre et malveillant.

En résumé, c'est un cinéma qui répond à des pulsions sauvages, détestablement bas et merdiques de l'homme, car il existe une grande dimension de cruauté. Dans les films, la mort se venge sur un raciste, ou une simple victime, et progressivement c'est forcément le comble du ridicule, parce que vers le cinquième film, Final Destination 5, il n'existe plus vraiment de "personnages".

Les "personnages" ne deviennent rien d'autre que des accessoires pour les morts atroces, bizarres, invraisemblables, loufoques ; imaginées sans relâche par les multiples scénaristes, collaborant pour cette série sans queue, ni tête. C'est pour cela que l'on retrouve sa dimension antisocial, parce que c'est un cinéma qui n'est pas vraiment humaniste. Par contre, un cinéma largement plus humaniste, on se concentrerait à développer des personnages, comme pour le cas des classiques de l'horreur: Poltergeist, L'exorciste et Frissons. Comme mentionné auparavant, on peut utiliser cette même imagination pour confectionner des oeuvres plus remarquables, si on était bien sûr un H.P Lovecraft ou un Stephen King. On fait un brillant univers comme pour Lovecraft, tout en mêlant une excellente psychologie des personnages, et le cas est aussi similaire chez King, ou E.A Poe.

Si vous faites du cinéma, où il y aurait véritablement aucun personnage étoffé que l'on croit nécessairement, alors vous n'avez rien fait. L'intrigue en soi, n'est rien d'autre qu'un carnaval macabre de circonstances pour des morts gratuites. Or, je n'empêche pas le monde d'aimer les tombolas ou les fêtes foraines. C'est largement le cas de la série de Final Destination.

Pour cette série, la cote serait de:
1.5*/5

M.L

Le 21 août 2011

Messages les plus consultés de ce blogue

Hollow Man(2000) - Bande Annonce de Maxime Laperle

Mégantic : un poème descriptif - 10 juillet 2013

Théorie du montage chez Sergei Eisenstein