Le procès Turcotte

Étant donné que l'on patauge dans un terrain pas mal glissant, et que ce fut un sujet qui a été attaqué par tous les journalistes de toutes les sphères au Québec. Je ne pouvais m'empêcher de donner ma part des choses, de ce que je savais sur le procès Guy Turcotte en examinant l'actualité, ainsi que son verdict quasi-infâme pour tout le monde. Le jury en somme, a probablement subit les flammes d'un public révolté et dont le même public en serait devant la plaidoirie de la folie pour l'avocat de Guy Turcotte, le Me Pierre Poupart.

Le procès fut un terrain assez glissant pour des humoristes, qui auraient réagi dans l'effervescence et la chaleur de leur passion devant ce qui semblerait pour eux de la plus profane des injustices. Dans cette réaction, on l'a exprimé dans un débat de sourds, au travers des insultes enflammées, personnelles et passionnelles.

On ne peut savoir de tout ce qui se passe durant un procès, puisqu'un tribunal est un lieu solennel où on se doit de juger du sort d'une personne, en le libérant ou en le châtiant à tout jamais vers les oubliettes des prisons fédérales, pour ne plus voir la lumière du jour jusqu'à la nuit de son temps. Alors rien ne se médiatise, mais on sait tous du sort, qui serait l'implacable verdict.

Or ce que je me pose comme question serait ceci, en éloignant toute passion, en gardant la tête complètement froide : "Qu'est-ce qui constitue maintenant un criminel non responsable de ses propres actes ?"

Tout de suite, cela paraît simple comme question, mais qui s'explique très mal, au point de vue philosophique. Se pourrait-il que le même médecin Guy Turcotte, puisse encore récidiver en commettant d'autres gestes sanglants, si ce n'est pas quelqu'un d'autre comme un parfait bystander, à la place de ses proches ? Autrement, on ne devient pas intelligent ou fou selon nos humeurs, si cela nous chante ou pas. On le regrette, cependant la santé mentale ne fonctionne pas comme cela. Lorsque l'on en a une, on doit la contrôler la plus nettement que possible, on ne la guérit pas.

Dans la tête du public, dès qu'on le devine évidemment, il y avait la prison à vie sans libération conditionnelle. C'est comme cela que le public juge devant le meurtre de toute manière, et devant l'injustice, tout le monde va dorénavant se prendre pour des grands avocats, comme Robert La Haye, ou Claude F. Archambault. Je crois que les humoristes ne font pas exception à la règle.

La seconde question que l'on pourrait se poser :"Qu'est-ce que je ferais, si j'étais un ou une juré(e) ?"

Cela non plus, n'est pas vraiment une question simple, parce qu'il n'y a rien que douze personnes qui sont dans le box du jury, tout comme spécifié dans le célèbre film de Sidney Lumet, 12 hommes en colère. Un film remarquable du grand Lumet, que je recommande fortement, si vous voulez comprendre ce qui se passe dans la tête d'un juré, quand il doit juger un condamné.

Vous savez rien ne serait si simple, parce que les choses ne sont pas blanc ou noir, tout devient gris. Alors pour mieux citer, Jim Garrison, le célèbre avocat qui aurait enquêter sur l'assassinat de Kennedy : "White is Black, and Black is White. Things are not as they appear". Il y a des énormes zones de gris pour chaque affaire.

M.L

Le 9 juillet 2011

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