Au Japon : l’après-coup

La fureur de la Nature


Il a fallu passer au travers de la boucle infinie des nouvelles sur RDI, afin de constater l’horreur et le macabre de la destruction gratuite et impromptue d’une Mère Nature qui se veut toujours indomptable et sauvage. C’est la terre maudite qui se rebelle et c’est la terre qui clame dans la violence des rochers sa suprématie, à l’endroit du commun des mortels. Regrettablement, le commun des mortels fut les Japonais qui écopèrent le courroux despotique d’une Nature farouche et inassouvie.

Ce n’était pas exactement la chronique la plus facile à aborder, parce qu’un désastre naturel qui aurait tout l’apparence d’une apocalypse des cieux, et le fait de pouvoir en parler nécessite beaucoup de délicatesse. Par conséquent, comment approche-t-on un désastre cataclysmique, qui va de mal en pis, afin d’en analyser ses composantes ?

Bien, on essaie l’analyse, tout autant que l’on pourrait essayer la franchise brute. Ce fut un séisme sans précédent, où une certaine fureur des mers et de la terre voulait s’abattre de plein fouet sur les rivages des quatre îles principaux du Japon. La mer, cette « faiseuse de veuves » comme Nikos Kazantzakis le disait lui-même, s’acharnait sur la terre, où les eaux attentaient sur les vies des Japonais, en se plongeant dans les bâtiments, les évinçant de force de leur chaumière respective. Les torrents pénétraient les longs gratte-ciels, les pilonnant dans la terre, comme du mortier dissolu et fragile. Au lieu d’être des blocs de béton solide comme autrefois, les blocs sont dissouts dans l’eau redevenant de l’argile flasque qui ne supporte plus rien.

Les voitures et les fourgonnettes, ainsi que les régates, les cargos et les voiliers ne deviennent rien que des jouets face aux torrents et aux eaux, qui ne sont plus que des bêtes aquatiques, voulant faire une collecte des vies. Certes, c’est à briser le cœur, mais tel était la nature : inexorable et farouche.

Les grandes histoires humaines

Ce qui sera le résultat de tout ceci, serait probablement les grandes histoires humaines qui en découleront, soit du séisme ou du tsunami.

Tout le monde va avoir sa propre histoire à raconter, tandis que la plupart des Japonais sur le sol québécois feront tout en leur pouvoir pour rapatrier leurs membres de leur famille. Ils utilisent le téléphone, l’Internet et le fax, et on en passe.

Alors, il faut souhaiter la meilleure chance à tout le monde afin que tous les Japonais canadiens, ainsi que les Canadiens eux-mêmes, puissent retourner au bercail, sain et sauf.

La magnitude de 8.9

Toutefois, il faudrait parler d’un séisme incommensurable et astronomique, un événement rare en soi, parce que l’on dirait que depuis 1965, il avait des tremblements de cette magnitude aussi dévastatrice. C’est une magnitude qui interpelle assez férocement le psyché humain, puisque lorsque l’on constate les images de journaux télé comme ceux de RDI, nous développons nettement l’impression que les enfers se vengent sur la surface de la terre. L’impression serait devenue une constatation, si la lave volcanique avait sorti des cratères du séisme.


L’appel au courage

Tout ce que l’on souhaite pour les Japonais, est le renouveau d’un courage pour un jour meilleur, puisque dans l’embrasure de la tragédie, c’est la naissance et l’appel de l’héroïsme.


M.L

Le 12 mars 2011

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