The Warriors(1979)/ Réal :Walter Hill, Scén :W.Hill et David Schaber, d’après le roman de Sol Yurick





Depuis assez longtemps, je voulais visionner un autre film de Walter Hill, après avoir vu son fameux prototype du buddy cop, 48 Hrs. Un film de Hill qui fut dorénavant la formule hollywoodienne du film policier de genre « buddy-cop ». Mais ce n’est qu’après que je me suis mis à tomber sur l’un des films de Hill, durant les années 70, qui était considéré en tant qu’un classique culte. Ce film-ci était en principe, The Warriors, qui aurait paru en 1979, mettant en vedette des acteurs inconnus dans des rôles premiers à cette époque, tels que Michael Beck, James Remar et Deborah Van Walkenburgh.

Je crois qu’ils sont encore inconnus, car je ne trouve nulle part, ni Michael Beck, ni James Remar, et ni Deborah Van Walkenburgh dans une production récente. Le tremplin vers le cinéma n’aurait pas totalement fonctionné avec Michael Beck, et Deborah Van Walkenburgh, depuis ce film ? C’est très dommage, parce qu’ils sont des très bons acteurs, et leur performance pour chacun m’aurait plutôt impressionné. Il est probable que Michael Beck s’est mit à interpréter dans d’autres films que j’ignore encore, reste à savoir s’il va être tout aussi excellent, depuis sa performance dans The Warriors.

Entre autre, The Warriors fut le premier film afin de procurer à son réalisateur, Walter Hill, un statut de réalisateur culte. Ce qui serait évident, est que c’est le premier film de la filmographie de Hill, à contenir une sorte d’hyper-stylisation. L’hyper-stylisation n’est pas dans sa violence, à ce que l’on attribuerait pour le cinéma de Quentin Tarantino. L’hyper-stylisation réside quelque peu dans le récit du film, lorsque son réalisateur a voulu lui donner un penchant de la BD américaine, que ce soit pour la structure des personnages, ainsi que des dialogues.

Effectivement, le film reflète un univers très bande-dessinée, tandis que le récit relate du sauvetage et de l’escapade d’un gang de rue à New York, nommé comme le titre l’indique Les Warriors.
Ceux-ci se sauvent des autres gangs de rue de New York, afin de se réfugier dans leur « quartier général », qui serait Coney Island, une île côtière de plage au large de la ville de New York. Ils doivent se sauver, car les Warriors portent malencontreusement le chapeau d’un attentat, intenté contre le président de l’un des plus puissants gangs de rue de New York, les Gramercy Riffs.
Le président de cette gang puissante avait organisé un sommet avec tous les gangs de rue avoisinants à Central Park.



C’est ce qui nous donne une énorme foule de 60,000 membres de gang de rue à Central Park, prévisiblement, de tous les gangs de rue rivaux durant la nuit vers 2 heures du matin (un nombre assez ridicule). Le président, nommé dans le film Cyrus, se fait fusillé par un chef de gang de rue, et celui-ci dans toute la mêlée et l’hystérie générale accuse à gorge déployé le chef de Warriors, Cléon interprété par Dorsey Wright. Cléon se fait assassiner par les membres de Gramercy Riffs et les Warriors ont tous les gangs de rue, à leurs trousses, lors de leur voyage et escapade vers Coney Island. Oui, ils ont 60,000 personnes à leurs trousses, pas vraiment un cadeau non ?

Oui, c’est l’histoire. Elle peut paraître louche ou confuse pour certains, à cause de son univers campé exactement dans celui de la bande dessinée américaine. Mais pour plusieurs, on est capable d’avaler la situation parce que l’univers du film happe le spectateur avec allégresse. Quand on y pense un président du plus puissant gang de rue à New York qui organise une sommité dans un parc la nuit, c’est très incohérent. C’est même ridicule comme idée pour un président en crime organisé, même pour un gang de rue à New York. Or, il faut le voir le film dans son tout, car c’est tout de même une expérience assez unique.

Michael Beck, dans le rôle de Swan, un second en commande dans la bande des Warriors, livre une performance absolument électrisante, où il doit s’efforcer de faire preuve de leadership avec les membres de sa troupe, pour qu’il puisse le respecter. Un rôle difficile, mais qui est interprété avec froideur et retenu par Beck, puisque celui-ci trouvait qu’il fallait montrer que l’on est dur et mâle. On montre la froideur et la dureté d’un être coriace, qui serait Swan.

Deborah Van Walkenburgh, est magnifique dans le rôle, qui serait aux abords de la misogynie en soi, d’une salope très tarte nommée assez étrangement par Hill, Schaber ou Yourick : Mercy, (probablement un nom symbolique). Le personnage de Van Walkenburgh se laisse impressionnée par des gros gars durs, ainsi que des armoires à glace d’hommes dans tout le film. Mercy tombe graduellement en amour avec Swan, le personnage de M.Beck, tandis que lui et sa bande ont réussi à contourner un affrontement avec une bande rivale, les Orphans. En guise de résultat, ceci impressionne Mercy, qui suit les Warriors vers leur destination finale Coney Island, comme compagnon d’infortune.

Les personnages secondaires de la bande des Warriors sont à vrai dire intéressants, malgré le fait que l’on aurait pu mieux les développer, tout en étant campés par des bons acteurs, capables de jouer des rôles de composition. James Remar est excellent dans le rôle d’Ajax, un membre des Warriors, buté et têtu qui ne cherche rien d’autre que le respect et le pouvoir dans le groupe, et se laisse trop faiblement guidé par ses pulsions libidineuses. David Harris, Tom McKitterick et Marcelino Sanchez restent consistants et excellents dans leur performance, sans leur demander davantage ce qu’ils peuvent faire de plus. Or, les membres des Warriors ne sont pas exactement des personnages inoubliables. Ils ont chacun quelque chose qui les différencie l’un de l’autre, sans trop devenir prenant pour le spectateur.

Le plus grand défaut de ce film restera toujours son dialogue, car somme toute, il est très exécrable  par moments. Le dialogue de Hill et de Saber ne sert à rien que de dévoiler le machisme et la froideur de « dur à cuir » de ses personnages, dans son univers BD américaine. Le dialogue est d’un ridicule à faire rire, tellement qu’il ne permet jamais de se plonger dans le monde particulier des personnages. Il est aussi assez nul, à la mesure qu’il est très superficiel.

En tout, c’est une expérience culte dans la bande dessinée qui ne plaira pas à tout le monde.


2.0*/5



M.L



Le 26 février 2011

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