Pas encore une critique du Bye Bye 2010 !??




Hé oui, et là je commence sérieusement à rompre ma relâche, parce que je ne peux pas passer mon temps, sans rien écrire à personne. C’est un peu le vibrant de l’auteur, qui aurait toujours besoin d’une foule, aussi infime qu’elle puisse être. Quelque chose qui serait très impulsif chez moi, voyez-vous. Bien oui, comme tout le monde, je me suis mis à écouter le Bye Bye 2010, personne d’autre ne l’écoutait dans la maison, et j’étais le seul à le voir. Ce Bye Bye-ci avait réussi à être drôle, surtout lorsque l’on considère que ce fut produit par Véronique Cloutier et Louis Morissette. Autrefois, ils ont oeuvré à la mesure d’un travail, aussi similaire, qui s’est fait deux années plus tôt, avec des résultats de controverse, celui du Bye Bye 2008. Mais bienheureusement, pour ses créateurs, la nouvelle revue de l’année s’est déroulée sans aucune anicroche de mauvais goût, ce qui susciterait une imbécilité de controverse.

Ses auteurs ont produit de la satire politique, mais avec un grand luxe et un grand goût bien pesé, qui serait similaire à un humour à la Larry Flynt. On admire Larry Flynt pour son génie satirique en ce qui concerne la politique américaine. Les sketchs à forte dose politique procuraient un délicieux mordant dans nos lèvres, sans nécessairement aller chercher dans le ressentiment ou dans l’amertume. Dans l’humour, ça devient très évident ces jours-ci de déceler de l’amertume, mais le Bye Bye s’est épargné de cela. Certaines blagues marchaient bien, comme elles pouvaient marcher plus ou moins, mais tout le contenu humoristique restait consistant pour un show de variétés.

La mise en scène, ainsi que la réalisation, furent absolument électrisantes, en étant produit par un grand réalisateur de télévision Alain Chicoine. On constate qu’une immense part du budget fut principalement accordée à la réalisation, en rendant la revue du Bye Bye, une grande qualité cinématographique. Comme pour les miniséries et les téléromans, c’est une esthétique de la photo digitale bien lustrée, comme l’esthétique hollywoodienne moderne. Une revue de l’année où on accorde un budget incalculable, cela se voit et se comprend. Tout se veut magnifique et clinquant simultanément où tout doit être propre, chic et bien lustré, en exposant le modèle du téléjournal qui pousse à grands cris, le show business. Ce fut un côté très paillette et glamour, qui en fait une surcharge. Une surcharge à la télévision, de glamour et de la superficialité glorifié peut nous lever le cœur. Or, on regarde très peu de la télévision, si on prend en considération de l’Internet, alors on procure une atmosphère de carnaval pour n’importe quoi, pour les séquences in-studio.

Abordons en ce moment, l’interprétation de tous nos acteurs. Véronique Cloutier et Louis Morissette incarnent quelque peu le Burton et Taylor de l’humour. Le couple d’humoristes présente une chimie stridente pour le petit écran. Elizabeth Taylor et Richard Burton explosaient sur un grand écran panoramique, ils étaient au delà de l’excellence ensemble, dans le classique de Mike Nichols Who’s afraid of Virginia Woolf. Burton et Taylor furent de la dynamite ensemble. Morissette et Cloutier ont presque cette chimie là, mais seulement en ce qui concerne la comédie. Pour les autres, les gens se lasseraient que le même couple d’acteurs se devait d’être comique pendant ad vitam oeternam. Mais pour cette revue de l’année, la vraie découverte fut Hélène Bourgeois-Leclerc, puisqu’elle est naturellement drôle dans tout, en incarnant de manière crédible et avec aisance, n’importe quel personnage féminin de l’actualité. Michel Courtemanche et Joel Legendre sont déjà très talentueux, mais le problème est que l’on connaît déjà leur talent comique. Courtemanche est une autre histoire, c’est un grand acteur comique. Il est drôle avec tout et rien, sans aucun effort. Legendre, quant à lui, peut être drôle, mais on l’utilise trop comme le straight man ou le fall guy. Il n’arrivait pas à me faire rire dans son imitation de Grégory Charles. Bien si on sait trop que c’est lui, à travers le maquillage, cela casse momentanément l’illusion et il ne devient plus drôle. Il faut oublier que c’est Joël Legendre, afin d’être capable d’en rire.

Alors, en guise de résultat, ce fut fort satisfaisant.

4.5*/5

M.L

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