L’œuvre de Marlowe : Le Juif de Malte (1590), Le Massacre à Paris (1593)


Durant la grande période historique du théâtre élisabéthain en Angleterre, certains auteurs dramaturgiques ont su marquer leur siècle. Ils élaborèrent davantage sur les principes de la dramaturgie, à la suite de la Renaissance anglaise. La dramaturgie élisabéthaine ouvrit les portes au Classicisme du théâtre en France. Ce fait s’est produit bien avant l’arrivée des dramaturges importants en France, tels que Racine, Corneille et Molière, vers la fin du XVIIIe siècle.
En quelque sorte, les auteurs élisabéthains furent les précurseurs du Classicisme français. Shakespeare, Marlowe et Ben Jonson étaient redécouvert par des grands auteurs français, tels que Voltaire et Victor Hugo, selon les siècles encourus.

François-Victor Hugo, l’un des fils de Victor Hugo, s’évertua à traduire le plus fidèlement possible les pièces de Shakespeare. L’auteur élisabéthain était devenu au fil du temps le préféré de son père. Mais plus particulièrement, nous devrions nous pencher sur un autre auteur, lorsque de son vivant, il obtenait la même popularité jusqu’à en développer une sourde rivalité avec son ami et confrère, William Shakespeare.

Un dramaturge élisabéthain qui était souvent considéré comme le premier d’une longue lignée, et dont le théâtre influencera grandement Shakespeare, soit dans la construction de ses personnages, et dans la pratique de son écrit. Il sera question de Christopher Marlowe (1564-1576). On examinera sa proéminence dans l’histoire propre de la Renaissance anglaise, par sa poésie et son théâtre. Le théâtre de Marlowe fut si grand pour son époque, qu’il parvint à inspirer l’un de ses plus grands contemporains, William Shakespeare. Alors, la question se pose comme suit : Est-ce que Marlowe serait en quelque sorte le prédécesseur de Shakespeare, de par le contenu et la forme de son théâtre, tout autant que par la construction de ses personnages ?

Il est fort possible, si on étudie deux pièces maîtresses de Marlowe, Le Juif de Malte et Le Massacre à Paris, on perçoit deux personnages maléfiques qui sont les thaumaturges centraux des pièces, Barabbas et le Duc de Guise. Ils dominent toute l’action de la tragédie, qui est de soi établie et structuré par Marlowe. Nous examinerons ensemble le portrait de l’antihéros et du sociopathe, établi dans les œuvres de Marlowe. Nous acheminerons avec leur structure narrative et dramatique, puisque ces éléments littéraires affecteront primordialement le travail de Shakespeare.


Abordons le portrait de l’antihéros et du sociopathe, issues des pièces respectives de Marlowe. Dans Le Juif de Malte, le protagoniste maléfique est Barabbas. Un veuf qui vit sur l’île de Malte, en compagnie de sa fille Abigail. Plus tard dans la pièce, avec la somme des trésors volés d’un couvent, il décidera de se procurer un esclave du nom d’Ithamore.
Il vit son existence sur l’île de Malte, en tant que marchand crapuleux. Barabbas est un homme assujetti par son avarice et sa mégalomanie. Ce l’est à un point qu’il est prêt à mettre en danger la vie de sa fille. Il la déguise en religieuse dans le but de retrouver des sacs et des butins de pièces d’or dans le nouveau couvent. Barabbas, à l’aide de sa fille Abigail ainsi déguisée, pillent le couvent chrétien religieux, pour compenser ses pertes financières face au Gouverneur de Malte. Dans la pièce, le Gouverneur s’est accaparé de toute la richesse du Juif afin de le donner comme dot au Turques, comme cadeau diplomatique.[1]
Dans cette scène, Marlowe est enclin à nous démontrer de l’ingéniosité crapuleuse de Barabbas, lorsque ce dernier est prêt à tout pour avoir la main mise sur l’argent de tout le monde, étant donné qu’il est lui-même au départ un commerçant richissime. Marlowe nous fait sous-entendre également dans la pièce, que Barrabas est le plus affluent commerçant, car dans la pièce, le Gouverneur de Malte va directement à la maison de Barrabas :
« BARRABAS : Then good, my lord, to keep your quiet still
Your lordship shall do well to let them have it.

GOUVERNOR : Soft, Barrabas, there’s more ‘longs to ‘than so.
To what this ten years’ tribute will amount.
That we have cast, but cannot compass it
By reason of the wars that robbed our store;
And therefore are we request your aid. »[2]

Par contre, Marlowe suggère une discrimination du Gouverneur envers le Juif, Barrabas. Pour l’époque illustrée par Marlowe, on nous révèle que durant l’Antiquité ou la Renaissance contemporaine qui serait le temps et la réalité de Marlowe, les Juifs vivaient dans une omniprésente cruauté aux yeux de tous les chrétiens. Le fait que le Gouverneur lui-même soit un chrétien, il fait de l’antisémitisme un règne établi dans sa gouverne. Le Gouverneur le désigne comme un étranger sur Malte. Il lui dit que sa vie juive, autrement que celle d’un bon chrétien, est une vie haineuse, mais cela de façon posée :
« BARRABAS : Are strangers with your tribute to be taxed ?

KNIGHT : Have strangers leave with us to get their wealth ?
Then let them with us contribute.

BARRABAS : How ! equally ?

GOVERNOR : No, Jew, like infidels.
For through our sufferance of your hateful lives,
Who stand accursed in the sight of Heaven,
These taxes and afflictions are befallen,
And therefore thus we are determined.
Read there the articles of our decrees. »[3]

Un antihéros notoire est né, le personnage maléfique le plus célèbre de Marlowe, prénommé le Juif de Malte. C’est le principal pivot dans l’histoire de la pièce qui dégringolera Barrabas d’un être initialement sympathique, à un personnage toxique, odieux et pourri. Barrabas devient vindicatif face au Gouverneur. Celui-ci transforme sa maison en couvent pour religieuses, et usurpe plus que la moitié de ses biens. L’antisémitisme non-justifié du Gouverneur à son égard motive Barrabas, un commerçant avare et sans scrupule, à se venger, en causant la mort du fils du Gouverneur, Mathias, de façon machiavélique. La haine injustifiée d’autrui, reposant sur la religion, fut suffisante à allumer Barrabas, contre ceux qui voudraient l’anéantir. Par conséquent, Marlowe nous fait la démonstration de la rage et de la haine pures, puisqu’au déroulement de la pièce, Barrabas devient consommé par la haine toxique des chrétiens. Il empoisonne sa fille Abigail, afin de la punir, en raison qu’elle est devenue chrétienne. Abigail s’est réfugiée dans un autre couvent, prenant connaissance du meurtre de Mathias, son amoureux, car Barrabas les ayant provoqués, a insufflé une jalousie farouche entre Mathias et un autre prétendant, Lodovick. La jalousie entre les deux hommes découlant de l’amour pour la belle Abigail, s’envenima. Barrabas, connaissant le conflit jaloux au sujet de sa fille, les avisa de fausses informations, contradictoires. Barrabas prétextait qu’Abigail était avec Lodovick, en s’adressant à Mathias, et vice-versa.

Dans la construction de Barrabas, Marlowe créa à sa guise, un génie du mal, stimulé par la haine et la vengeance. Il a dressé le portrait parfait du sociopathe, bien avant que Shakespeare le fasse lui-même dans sa dramaturgie, à l’exemple de ses pièces Hamlet, Othello, Richard III, et Le Marchand de Venise. Certes, Barrabas est un personnage qui est conscient de tous ses actes, cependant la haine est pour lui, son unique gouvernail. Il semble intransigeant, et ne veut personne sur son chemin. Shakespeare aurait modelé son personnage du Shylock dans sa grande pièce respective, Le Marchand de Venise, à partir de Barrabas. Shylock, de croyance juive, est dans la pièce, un usurier sans scrupule. Le nom du personnage, Shylock, va s’incruster dans la langue anglaise pour désigner un rapace sanguinaire et vindicatif, suite à la pièce et l’œuvre de Shakespeare. C’est l’une des nombreuses contributions que fit Shakespeare à l’égard de la langue anglaise. On pourrait compter des milliers d’expressions nouvelles, amenées par Rabelais, Voltaire et Marlowe. Dans Le Marchand de Venise, Shylock est un juif richissime qui déteste Antonio, un riche commerçant vivant dans la ville éponymique de Venise, pour l’unique raison qu’Antonio est chrétien. Vers la fin de la pièce, étant donné que Shylock est un juif, un immigrant dans la ville de Venise, il est à la merci du Duc de Venise. Portia, une riche héritière, lointaine copine d’Antonio, se décide d’en finir avec Shylock. Elle amène ce dernier à la justice, de par son statut de riche héritière, en alléguant que Shylock est un étranger à Venise, et le fait déposséder de ses richesses et de ses biens de par la moitié : l’une allant à Portia, et l’autre au gouvernement.

Passons maintenant au Massacre à Paris, décrivant un autre personnage maléfique le Duc de Guise. Dans la pièce de Marlowe, le Duc de Guise veut usurper le pouvoir à lui seul, et l’action se campe à Paris, en France. Le Massacre à Paris, de Marlowe renferme le contexte historique du fameux Massacre de la Saint Barthélémy, qui s’est déroulé à Paris, au temps de la Renaissance. Par conséquent, Marlowe, dans sa pièce, fait en sorte que son ignoble personnage central, le Duc de Guise, qui avec plusieurs de ses acolytes, massacrent des protestants dans toute la ville de Paris. Le massacre, en soi, fut pour son temps, un acte de destruction. De plus, le Duc de Guise veut s’emparer du trône du roi Charles, lorsqu’il est lui-même dans toute sa soif d’impérialisme, un manipulateur brutal, en assassinant les hommes et les bras droits de Charles. Le roi Henry, qui est le frère du roi Charles, assassine le Duc de Guise, au moyen de deux meurtriers secrets.
Tout comme pour Le Juif de Malte, Marlowe nous présente un personnage brutal et manipulateur, mais qui cette fois-ci agit, sous l’emprise de sa mégalomanie. La soif de pouvoir du Duc de Guise s’incarne en lui-même, et ne semble pas être justifié par les autres. Il projette son divin plan machiavélique pour l’accomplissement de son désir fastueux de pouvoir, tandis que Barrabas est motivé par sa haine des chrétiens. Le Duc de Guise, tout comme Barrabas connaissent la mort, dans des circonstances tragiques et innommables. Et pour Marlowe, c’est ce qui fait toute la nouvelle catharsis de la situation, parce que le spectateur se réconforte de la mort d’un personnage maléfique. Dans une dramaturgie classique, cela se produit habituellement au troisième acte. Dans le cinéma hollywoodien, le « méchant » se fait abattre vers la fin de l’apogée du troisième acte, puis on déroule le générique de fin.

La seule correspondance que l’on pourrait faire avec le Duc de Guise, est un autre personnage de Shakespeare, celui de Richard, duc de Gloucester, dans l’une des plus illustres pièces, Richard III. Dans la fameuse pièce de Shakespeare, Richard de Gloucester veut à tout prix s’emparer du trône et de la couronne anglaise, et cela par tous les moyens brutaux nécessaires. Afin d’atteindre son objectif, Richard tue son propre frère, enfermé dans la tour de Londres, ainsi que ses cousins, à l’envoi d’assassins travaillant sous sa charge. Il fait ceci pour ne pas avoir d’autres prétendants au trône. Vu de ses nombreuses relations, qui seraient en file pour être roi d’Angleterre, avant lui. Il y réussit, et cela sans se faire d’ennemis mortels, mais sa mère sait tout et le condamne amèrement, regrettant de l’avoir mis au monde. Richard connait une fin tragique au sein d’une violente bataille. Il expire sur le champ, assassiné par Richmond. La seule différence est la mort, le Duc de Guise est tué par des assassins secrets, envoyés par le roi Henry. En somme, Marlowe nous dresse un intéressant portrait de la sociopathie, se retrouvant dans la motivation des personnages. Les personnages de Marlowe ont certaines similitudes avec ceux de Shakespeare.


Finalement, terminons cette analyse par la structure dramatique et narrative des pièces de Christopher Marlowe. Si on remarque les deux pièces, selon leur style et leur contenu respectifs, les structures sont différentes à l’égard de certains aspects. L’histoire dans Le Juif de Malte, ainsi que dans une autre des pièces de Marlowe, La Tragique Histoire du Docteur Faustus, va se dévoiler par le héros tragique, selon ses actions et ses déplacements, puisque c’est lui qui avance l’intrigue, à travers l’œuvre.

Dans le registre sérieux du théâtre élisabéthain, le drame jacobéen est un courant ou un genre, où on se devait de suivre l’évolution du personnage principal qui était le héros de la pièce, du début vers la fin. Dans l’exemple d’Hamlet, de William Shakespeare, on suit l’évolution de Hamlet, le héros tragique du début vers la fin. Alors, contrairement dans le cas du Juif de Malte, ce n’est pas nécessairement l’affaire d’un héros tragique, vu que le centre de l’histoire est un thaumaturge, dont un personnage redoutable et maléfique. Barrabas, certes, domine la pièce jusqu’à sa toute fin, à vrai dire jusqu’à l’exécution finale de Barrabas, quand les gardes de Calymath le font trébucher du dessus de nombreux échafauds dans un chaudron immense.[4] Shakespeare et Marlowe contenaient ces similitudes dans leur théâtre, en constatant que leur dramaturgie s’opérait dans le genre du drame jacobéen.

D’autre part, il devient important de remarquer la perspective narrative que la pièce projette pour le spectateur, car en particulier la pièce Le Juif de Malte, chevauche entre deux focalisations, l’une interne et l’autre, zéro. En tant que spectateur, nous savons tout autant que Barrabas ce qui va se dérouler dans la pièce, et nous suivons Barrabas dans la pièce, à travers sa perception. Cela constitue une focalisation interne par définition.

En revanche, la focalisation est aussi à la zéro, parce que même si Barrabas est le personnage central de la pièce, la pièce comporte des scènes dont Barrabas est exclu. Cependant, bien sûr, les deux pièces de Marlowe, sont des pièces ouvertes, conformes à la dramaturgie de son temps, puisque les lieux décrits dans les didascalies sont laissés à l’imagination de son lecteur. Celui-ci va s’appuyer sur trois mots, afin de reconstituer un décor au complet. En ce qui concerne son époque, illustrée ou sous-entendue dans la pièce de Marlowe, cela est laissée à la discrétion du lecteur ou du metteur en scène. Étant donné que la pièce est écrite, montée et représentée durant la Renaissance, on suppose que le temps fictionnel de la pièce est la Renaissance, ou l’Antitiquité. Par contre, si on lit ou on regarde pour la première fois, Le Massacre à Paris, nous savons du cadre stricte du Massacre de la Saint-Barthélemy, à Paris.
Finalement, passons à la structure dramatique et narrative du Massacre à Paris de Marlowe. Une pièce qui a tout autant fait la renommée de son auteur, que La Tragique Histoire du Docteur Faustus, ou Le Juif de Malte. L’intrigue est complexe, puisque ce sont deux filons d’intrigue qui nous sont racontés : la grande famille royale de Charles IX, et le Duc de Guise qui, en compagnie de ses acolytes, réduisent Paris, à feu et à sang. Par conséquent, c’est également une focalisation zéro, car la pièce nous démontre toutes les facettes du récit, en sachant ce qui se passe à propos des personnages. On ne privilégie pas la perception unique d’un seul personnage. À mesure que l’histoire se dénoue, on sait progressivement des motivations des personnages, puisqu’on suit l’évolution. Pour un drame comme Le Massacre à Paris, la structure complexe et romanesque est semblable à la structure des autres pièces de Shakespeare, tels que Richard III, Othello, Hamlet et Roméo et Juliet. Malgré la rivalité qui pouvait exister entre Marlowe et Shakespeare, il semblerait que ce dernier lui vouait une fervente admiration.
Selon le cas de Richard III, Richard dévoile directement au spectateur dans ses soliloques, ses projets démoniaques. Or, on ne suit pas strictement l’évolution de Richard de Gloucester, mais de l’ensemble de la famille royale. Pourtant, l’intrigue de Richard III reste centrée sur le principal antihéros, Richard de Gloucester. Il expose l’histoire au spectateur, ses complots et ses joies sadiques pour les coups traîtres dans ses monologues. En conséquence, Richard confirme au fur et à mesure les attentes du spectateur. Il ne discute plus du milieu de la pièce, dans ses soliloques, parce que Shakespeare confirmerait toutes nos attentes.
En résumé, Le Juif de Malte, est le drame jacobéen d’un antihéros, à la place d’un héros tragique. La focalisation est à la fois interne et zéro. Le Massacre à Paris, détient une intrigue complexe qui est romanesque, ce qui fait que la structure est semblable à la plupart des pièces de Shakespeare.


En guise de conclusion, Christopher Marlowe, du très peu de son œuvre, marqua l’histoire du théâtre élisabéthain. Marlowe, pour son époque, était le premier à introduire des personnages qui étaient maléfiques et ambitieux, au centre de ses pièces. Mais le concept d’instaurer des personnages malfaisants au théâtre n’est pas nécessairement nouveau. À vrai dire, cela découle de loin, jusqu’à la tragédie grecque. Or, Marlowe a introduit au théâtre des personnages humains et complexes, qui ont été férocement ambitieux et vindicatifs. En soi, c’est la représentation des sociopathes et des psychopathes, avant même que l’on en vienne au cinéma d’introduire des criminels psychopathiques. Au cinéma, les personnages veulent accomplir leurs plans, par tous les moyens nécessaires. Ils sont Jeff Costello dans le grand film de J.-P. Melville, Le Samouraï, ainsi que Hans Gruber dans un classique hollywoodien d’action, Die Hard. Barrabas, dans Le Juif de Malte, réagit à la haine des autres, en devenant haineux et vindicatif contre les chrétiens qui essaient de lui nuire. Le Duc de Guise, dans Le Massacre à Paris, est un catholique qui veut massacrer tous les protestants, ainsi que les familles du royaume. Il le fait pendant le Massacre de la Saint-Barthélemy, à des fins de prendre le royaume de France. En ce qui a trait de la structure dramatique et narrative dans les deux pièces de Marlowe, on chevauche entre deux perspectives narratives, l’une interne et l’autre zéro dans Le Juif de Malte. C’est un drame jacobéen où on poursuit l’histoire du héros tragique qui est Barrabas, c’est sa propre histoire qui est représenté. Par contre, dans Le Massacre à Paris, on chevauche entre deux intrigues, celui de la famille et de la cour royale de Charles IX, ainsi que de l’intrigue du Duc de Guise, et de son complot. Le Juif de Malte a inspiré Le Marchand de Venise, tout autant que Le Massacre à Paris aurait influencé Richard III. Alors, d’une manière très concluante, Marlowe serait en quelque sorte le prédécesseur de Shakespeare, par l’influence de la construction des personnages, ainsi que de la structure dramatique. Maintenant, il faudrait s’arrêter à propos de nos grands dramaturges anglais, Marlowe et Shakespeare, en allant vers autre chose. Comme il était mentionné, il existe des personnages au cinéma qui sont désespérés, rusés et sournois. En outre, leurs motivations et leurs objectifs restent quand même complexes et irrésolus pour le spectateur. Dans un classique du cinéma Le Samouraï, un film coécrit et réalisé par Jean-Pierre Melville, il serait fascinant d’analyser le personnage principal Jeff Costello, interprété d’une manière profonde et sublime par Alain Delon. On pourrait se questionner au sujet de l’influence du théâtre de Marlowe, de Shakespeare, dans la construction des personnages, dans un essai analytique.

Notes bibliographiques


1. CUTTS, John P, The Left Hand of God : A Critical Interpretation of the Plays of Christopher Marlowe, Éditions. Haddonfield House, Haddonfield, New Jersey, 1973, 254 p.

2. GODSHALK, W.L, The Marlowian World Picture, Éditions Mouton & Co, Pays-Bas, University of Cincinnati, Paris, 1974, 244 p.

3. LEECH, Clifford, Christopher Marlowe : Poet for the stage, ed. par Anne Lancashire, AMS Press Inc, New York, N.Y, 1986, 251 p.

4. MARLOWE, Christopher, La Tragique histoire du Docteur Faust, trad. par F.C. Danchin, Coll. Théâtre anglais de la Renaissance, Société d’édition Les Belles Lettres, Paris, 1989, 145 p.

5. MARLOWE, Christopher, « The Massacre at Paris », dans The Works of Christopher Marlowe Vol. II, éd. par A.H Bullen, AMS Press Inc, New York, N.Y, 1970, pp. 235 -298,

6. MARLOWE, Christopher, « The Jew of Malta », dans The Works of Christopher Marlowe Vol. II, éd. par A.H Bullen, AMS Press Inc, New York, N.Y, 1970, pp.1-115

7. SHAKESPEARE, William, Hamlet, trad. de F.-V. Hugo, Collection Classiques Bordas, Éditions Bordas, Paris France, 2005, 247 p.

8. SHAKESPEARE, William, Richard III, trad. de F. Ledoux, Éditions Aubier, Paris, 1971, 342 p.

9. TYDEMAN, William et THOMAS, Vivien, State of the Art : Christopher Marlowe, a guide through the critical maze, Bristol Press, Bristol, Grande Bretagne, 1989, 134 p.

10. WEIL, Judith, Christopher Marlowe Merlin’s Prophet, Cambridge University Press, Cambridge, London, New York, Melbourne, 1977, 219 p.

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Hollow Man(2000) - Bande Annonce de Maxime Laperle

Mégantic : un poème descriptif - 10 juillet 2013

Théorie du montage chez Sergei Eisenstein