La formation universitaire au Québec ne reflete pas nécessairement le marché du travail

"Mais etre bilingue, c'est etre supérieur. En théorie, c'est vrai."
-Pierre Bourgault, discours sur la langue francaise, 1966


Pour commencer, il faudrait souligner que cette chronique s'adresse a tous ceux qui auraient le grade de Baccalauréat es Arts, lors de leur cheminement universitaire. Puisque je crois qu'ils sont les premiers a comprendre ma douleur dans l'intégration a l'emploi, car tout se fait assez aisément bien dans les démarches, mais on n'engage jamais personne, tout comme moi.

Pour cette raison, j'ai décidé d'entamer cette chronique afin d'illustrer mes observations a propos du marché de l'emploi et les diplomés universitaires. Est-ce que ce serait le manque d'expérience de travail qui jouerait un trop grand role ou un simple manque de formation pratique ? Bien oui, parce que la grande majorité des candidats universitaires doivent faire une formation continue au cégep, puisque l'on présente que leurs études universitaires furent largement trop théoriques. En effet, c'est vrai, puisque ceci est exactement mon cas. Devenir un chercheur d'emploi, en succédant a ses propres études universitaires de 1er cycle, constitue un véritable cauchemar pour certains candidats.

Si par contre, un étudiant avait obtenu un Baccalauréat en Médecine ou en Droit, il n'y a pas de raison de se plaindre, parce que pour un métier libéral comme avocat, ingénieur ou médecin, le chomage n'existe pratiquement pas. Apres tout, c'est peine a croire que l'université ne sert pas a nourir nos propres intérets et aptitudes face au monde, mais tout simplement a nous ouvrir sur des connaissances encore théoriques, et qui ne sont pas tangibles. On nous ouvre sur les choses, plutot que de bien nous outiller sur les choses. Certains de mes collegues m'avouaient qu'ils quittaient l'UdeM, parce qu'ils trouvaient que dans leurs cours, ils n'apprenaient rien, et ce n'était rien d'autre que du "pelletage du nuages".

Certes, existe-t-il des prospections d'avenir des que l'on aurait completer ses études en littérature, en philosophie ou en beaux-arts ? Bien sur, ce ne sont pas des grades qui vont conduire nécessairement vers des vocations professionnelles, alors il n'existe plus vraiment de marche de manoeuvre. Par conséquent, on ne détient aucune flexibilité, parce que la marche de nos habiletés restent infimes dans la mesure que l'on ne devient rien que des conseillers. Et rien de plus.

Un étudiant quelconque qui suit des cours de communication en journalisme, il suit des cours théoriques se rattachant sur la radio, la télévision et le cinéma, mais ce ne sont pas des cours ou on va mettre la personne sur le terrain. On ne la met pas dans un environnement terre a terre dans des connaissances techniques, pour qu'elle puisse apprendre des méthodes en usant finement de son instinct pour acquérir son savoir. Tandis que pour le journalisme, ce n'est rien que le technique qui est primordial sur tout, et pour les cours théoriques, c'est de développer chez la personne une certaine flexibilité, tout autant qu'un sens d'auto-réflexion et d'auto-critique. En gros, comme pour les cours dans les facultés liées aux arts et sciences, c'est un peu cela tout ce que l'on obtient pour 10,000 $ : de la culture pour finalement avoir de l'auto-refléxion et de l'auto-critique. Cependant, cela ne procure pas nécessairement un métier stable, regrettablement.

Alors que faire ? La seule alternative reste qu'il faudrait faire une technique au collégial. En ce qui concerne de travailler dans le sens dénitif du terme, ceci incarne la meilleure solution. Je me demande s'il faut blamer les étudiants de ne pas avoir choisi des études en Droit ou en Médecine, parce qu'au fond moi aussi je voulais devenir un avocat ( j'adore la politique et la justice), par contre l'amour des arts a vaincu sur moi, dans toutes les circonstances. J'ai fait a la place un Baccalauréat en cinéma. Dans ma naiveté et mon insouciance, je croyais que le cinéma me donnerait quelque chose de concret, mais je vois maintenant que c'est parfaitement le contraire.

Dans les arts ou la littérature, ou meme les communications, il faut avoir un Doctorat ou une Maitrise pour avoir finalement de l'emploi, ce que je trouve parfaitement idiot. A longue haleine, il en advient que l'on s'épuise des études, et on ne veut plus y retourner, sinon on trouvera le temps extrement long.

Un spécialiste du marché de l'emploi, interviewé en direct du canal RDI, dans le cadre du reportage du chomage chez les immigrants a Québec, nous confiait : " Il faut faire des grades qui sont technologiques et qui ne sont pas toujours axés sur l'académique." Alors, cela devient que durant notre époque de récession économique, devenir un penseur n'est plus grand-chose maintenant.

C'est vrai dans un sens, que si les diplomes académiques des plus grandes universités qui soient ne peuvent procurer a ses diplomés des métiers stables, on va remmettre en question notre éducation. Puisque n'importe quelle grande éducation doit refleter une part énorme de justice sociale. L'éducation n'a pas de prix, tandis que les emplois sécures considérables pour cette éducation n'en ont pas plus de prix.

- M.L

Le 6 octobre 2010

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Hollow Man(2000) - Bande Annonce de Maxime Laperle

Mégantic : un poème descriptif - 10 juillet 2013

L’art du débat : ma première expérience à VOXTV