Je chante mes origines : Redécouvrir l’ancestral haïtien de Montréal


Poster au National : Je chante mes origines
C’est la première fois que je réécris dans mon blogue, à la suite de l’avoir plaqué pour une longue absence. Une longue absence qui se motive par le fait que dans une vie, il faut quelquefois brûler la chandelle par les deux bouts, ce qui était mon cas récemment de manière intensive. Notamment, il fallait que je plaque l’écriture, car elle ne me fait pas vivre, tout comme elle ne peut pas faire vivre une grande et juste proportion de la blogosphère montréalaise. Or, j’ai acquiescé à l’invitation d’un concert, dont je n’ai pas eu le moindre regret d’y assister. Le concert était Je chante mes Origines, organisé au théâtre Le National, le 1er mars dernier par la société fr.lystproject.com, dont Stéphane Poirier et Lynda Savoie furent les principaux organisateurs.

Ce que j’ai découvert en somme, c’est la qualité des origines chantées par un ensemble d’artistes qui semblent emplis d’une certaine promesse. Il n’existe point un moment au niveau personnel où j’ai éprouvé le moindre ennui, puisque j’ai traversé une richesse vocale et auditive des sons et de la musique, spécifiquement lorsque l’on a voulu confondre le violon avec la musique moderne pop dans le cas de Binga. La musique rap de Wesli, Louny et de 4-Say qui respirent en soi une modernité américaine dans la qualité du style et du son. On assista à une énorme richesse contemplative dans le panorama de cette soirée à l’ensemble musical qui parvenait à me faire oublier de mes propres tribulations, tout comme les problèmes d’un spectateur qui vit les coups bas et doit se réconcilier dans le rap afin de trouver une ouverture ou un catharsis à son dépit.

Binga démontre avec son groupe, une virtuosité à toute épreuve pour la maîtrise de son violon, lorsqu’elle doit intégrer la musique de son instrument dans un genre pop qui ne se prête pas facilement à la musique classique. Wesli et Louny nous présente une excellente introspection de leurs mœurs et de leur vie, au travers d’une musique veloutée de séduction dans son modernisme rap américain, lorsque le style doit s’inspirer des rappeurs américains actuels. Somme toute, ce fut une soirée littéralement extraordinaire, assez charnière dans l’année montréalaise où la musique hip-hop et la musique traditionnelle entremêlées, régnaient en maître dans l’enceinte du théâtre National.

J’ai ressorti du théâtre dans un soulagement vif et entraînant de satisfaction, tandis que la musique hantait déjà mon esprit à la sortie pour mon retour à la maison en métro.

En ce moment, il se peut que j’écrive beaucoup moins fréquemment, parce que je vais avoir une vie et un futur immensément chargés, et comme je l’ai mentionné auparavant, ce n’est pas ma littérature qui me fait vivre, et au Québec pareillement, ce n’est pas la littérature qui est en mesure de faire vivre la majorité de ses artistes. C’est regrettable, mais vrai. Par conséquent, je vais écrire dans des occasions assez éparpillées durant les mois prochains pour des sujets de grand intérêt en arts et culture, sans tomber dans une écriture régulière. Je tiens à remercier tout ceux qui m’ont lu jusqu’à aujourd’hui, car sans les lecteurs, je n’aurais jamais connu de fidélité. D’un côté, je constate la chose dans un désarroi, entremêlé de tristesse, parce que l’écriture d’un artiste n’est pas le meilleur moyen pour que ce dernier puisse vivre de sa matière grise. Donc, ma matière grise sert maintenant à autre chose, et ce quelque chose sert à développer mon plein potentiel, sans trop tomber dans les détails.

Alors, il faut bien concentrer ses énergies sur du concret.

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