Messages

Affichage des messages du 2012

Une histoire de Noël

Image
Nous sommes au Pôle Nord, dans la grande immensité de l’Arctique. Le Père Noël, le gros vieillard que nous connaissons toujours depuis si longtemps, est assis sur une banquise, perdu dans la pleine grandeur de cet hiver blanc. Le Père Noël semble songeur, méditatif et déprimé, tandis que ses jambes et ses bottes noires balancent sur de la glace épaisse, celle d’un étang bien rond. Clovis, l’un des lutins du Père Noël et Magnus, le chef ouvrier de tous les lutins sont à la recherche du Père Noël. Magnus est plus grand que Clovis, et il semble trôner au-dessus de lui. Magnus semble plutôt un adolescent, qu’un jeune garçon. Non loin derrière eux, il y a Corlatine, la seule fille lutin de tout le village, habillée chaudement d’un long manteau de rouge bourgogne, et qui poursuit Magnus et Clovis à la trace. CORLATINE : Non mais, attendez-moi ! Clovis se retourne et constate Corlatine derrière, courant de vive allure vers eux. CLOVIS : Ah, Corla ! Ça ne te regarde pas. Retourne donc

L’affaire Rémy Couture – Après-coup du Verdict

Image
Ce fut une affaire à la Cour qui me dégoûtait de semaine en semaine, à cause de l’absurdité d’un procès pour un maquilleur et designer d’effets spéciaux qui est trop performant, tellement brillant que cela marche contre lui. Maintenant, j’écris cet article, tout en laissant de côté le second jet de mon roman qui s’étire sur 157 pages, car ma révulsion, pour cette malheureuse histoire, est à son summum. Oui, un second jet, parce qu’il faut se réécrire, naturellement si on veut que le livre soit à son meilleur, comme toujours. Pourquoi suis-je si répugné ? Probable aussi que je suis un critique et auteur, et maintenant un monteur vidéo pour le Web qui veut joindre les deux bouts, en tant que pigiste. Rémy Couture était sur la sellette, parce qu’il est un maquilleur de cinéma extrêmement compétent, allant même en déduire que son travail révèle l’étoffe d’un génie sans précédent au Canada. Malheureusement, son génie dans sa profession lui entraîna des charges de corruption des mœurs

Ésimésac : La « légende » chez Fred Pellerin

Image
Nicola-Franck Vachon Je ne savais trop quoi m’attendre de ce film, puisque Ésimésac était à vrai dire mon premier Pellerin, et Fred Pellerin est un artiste grandement encensé de partout au Québec, non seulement de son village évident de Ste-Élie-de-Caxton, que j’ai finalement voulu savourer de son talent de conteur, par conséquent, j’ai choisi de m’enivrer dans l’univers de Fred Pellerin, dont son dernier film, Ésimésac. J’ai payé mon admission, observant du coin de l’œil que le pommeau de mon parapluie égouttait son eau, recueilli sous la pluie, sur le comptoir de la billetterie. Il sera sans l’ombre d’un doute, mon premier et mon dernier Fred Pellerin, car je ne ressentirai plus aucune envie de connaître davantage son «univers», tellement que l’écriture nous paraît simpliste et paresseuse pour un deuxième long-métrage. Dans toute l’entreprise de construire son univers folklorique à partir du néant, l’auteur veut d’une certaine façon poursuivre l’œuvre des grands auteurs du te

L’histoire de Pi : Martel donne un grand film pour Lee

Image
Une absence s’échelonnant sur un mois et depuis le 30 octobre dernier, j’ai largué mon blogue, faute de temps et aussi dû à une vie professionnelle qui devenait progressivement active. Une vie de monteur Web qui, désormais, m’occupait au travail de montage des multiples tournages d’un documentariste de films pour enfants. Ne voulant point me taper du superflu pour un retour au cinéma, dans l’exemple du remake inutile du classique d’action de John Milius, L’aube rouge , j’ai opté pour l’odyssée en hautes mers du sud de Piscine Molitor Patel, ou Pi Patel. Le livre de Yann Martel est finalement transposée à l’écran par Ang Lee, dont la réalisation est exquise. Le roman de Martel, Life of Pi , remporta une myriade de prix littéraires, tels que le Man Booker Prize pour la catégorie Fiction et le Boeke Prize en 2003. Pour un premier chef-d’œuvre profond et contemporain d’un écrivain canadien, comme Yann Martel, on peut fortement recommander sa lecture, si on le retrouve dans une bibl

Batman, le Bon Samaritain (sketch) – Spécial Halloween

La nuit, Batman survole toute la splendeur de Gotham, en effectuant des sauts et des prouesses sur les toits des gratte-ciels et des bâtiments. Dans un quartier sombre, il scrute les criminels du haut d’un buste, sur un haut bâtiment, qui lui sert de perchoir. À un certain moment, il constate une demoiselle cosmopolitaine prise au piège dans un cul-de-sac de ruelle, par des voleurs et des truands. Ils l’encerclent. Batman vole vers le bas avec son bathook, et pourfend les voleurs, les rendant inaptes au combat et bons pour l’aile des soins intensifs. La demoiselle d’une vingtaine d’années, rouquine, habillée dans une robe cocktail rouge écarlate, dans le genre de Jessica Rabbit, prend dans les bras son sauveur, Batman. Les voleurs minables sont encore au sol, roués de coups. LA VICTIME : Oh ! mon beau monsieur Christian Bale… Euh, je veux dire Batman. Vous m’avez sauvé d’une horrible prémisse. (Elle caresse la peau de sa main sur le buste poitrail de son amure) Ah non… Câline… (se chuc

Phil, Bob et Rick – Épisode 3 – Une Matricule 827 (Fiction)

Image
Bob, notre irréductible citoyen de la cinquantaine, déambule dans un quartier ouvrier de Terrebonne, en plein soir. L’heure approche Minuit. Il le constate de sa montre digitale de son IPhone 5, dernier cri de la technologie. Bob arrive du dépanneur et transporte dans son long sac en papier, sa grande bière Heineken d’un litre et demi, ainsi que sa bouteille de vin Notre Vin Hutte. En succombant péniblement à sa soif d’alcoolique, il décide d’ouvrir sa bière Heineken et il en prend une longue lampée. Non loin de là, une auto-patrouille, la numéro 58, de la police de Terrebonne le suit en catimini. Deux policières dans l’habitacle du véhicule hochent mutuellement la tête. L’auto-patrouille actionne légèrement la sirène, suffisamment pour attirer l’attention de Bob. Au même moment, une policière aux cheveux longs en queue de cheval, la matricule 827 sort de l’auto en venant à la rencontre de Bob. C’est une très belle brune, une beauté froide tout comme sa co-équipière dans le véhicule.

Argo : Affleck et son bon thriller

Image
John Goodman, Alan Arkin et Ben Affleck Au début de la semaine, j’avais le choix de visionner mon premier film du Festival du Nouveau Cinéma à Montréal, en dévorant l’adaptation de Simon Lavoie de la célébrée nouvelle d’Anne Hébert, Le Torrent, à la salle Fellini de l’Ex-Centris. En particulier, lorsque j’ai lui moi-même la nouvelle ou le roman d’Anne Hébert, j’ai abandonné le livre vers sa cinquantième page, parce que la folie et le misérabilisme des personnages me rebutaient néanmoins. Reste à savoir, s’ils me rebutent encore, à force de ne pas lui avoir accorder une deuxième lecture. Jusqu’à maintenant, je n’avais pas encore lu les autres classiques d’Hébert : Kamouraska, Les Fous de Bassan, Les Chambres de Bois . J’ai exprimé une tentation sur Kamouraska , mais la confusion du livre s’arrangeait pour être son propre désœuvrement. C’est la confusion des flashbacks d’une héroïne qui n’arrive pas à faire ressortir une histoire munie de cohérence et de cohésion nécessaires. L’hi

Le saut de l’ange de Félix Baumgartner

Image
Felix Baumgartner et l'espace de son saut J’éprouvais de la difficulté à me réveiller puisque je dormais comme une bûche ce Dimanche après-midi. Lors de mon réveil, j’ai eu le besoin compulsif, provenant de mon statut présent de technicien en multimédia, de consulter mon fil Twitter pour les derniers tweets d’actualité se perdant pêle-mêle dans la même page d’accueil sur mon IPod. Finalement, j’ai décelé que certaines personnes sur Twitter, dont je suis abonné, faisait le récit narratif des événements du Red Bull Stratos, et d’un dénommé Felix Baumgartner qui se préparait à effectuer le plus grand saut de toute l’histoire de l’humanité ou de l’espace. En effet, Felix Baumgartner, un parachutiste/astronaute s’apprêtait à la plus majestueuse chute libre que le monde n’aura jamais connu depuis que son mentor John Kittinger avait accompli le même exploit en 1960, d’une altitude de 103 000 pieds. Le nouveau record en altitude est de 120 000 pieds, par Baumgartner. La casc

Omertà : Un autre épisode de Dionne, et rien de plus...

Image
Bizarrement, je m'attendais à beaucoup, parce qu'après tout c'est la mini-série intelligente de Luc Dionne et de Pierre Houle qui a conquit le Québec, durant le milieu des années 90. Actuellement, c'est le film complet de Luc Dionne, où il scénarise et réalise son projet en repoussant toute collaboration extérieure, depuis qu'il a fait le saut de la télévision au cinéma. La mini-série Omertà : La loi du silence, tournée en 1996, a propulsé Dionne au sommet de la gloire, faisant découvrir à tout le Québec, la présence d'un Len Deighton québécois, du jour au lendemain. Dionne me fit penser à Deighton principalement pour la psychologie des personnages, malgré que Deighton consacra son œuvre au roman d'espionnage, tout comme Ian Fleming. Lorsque la mini-série arriva à sa conclusion, Dionne se concentra au grand écran, en produisant le remake Aurore, du film minable, mais culte de Jean-Yves Bigras, La petite Aurore :L'enfant martyre. De tous les projets qu

Être le « meilleur » écrivain, c’est quoi ?

Image
If you choose to write, then declare yourself to be the best writer there is. But you’re not, unless I’m around. - Ernest Hemingway Pour une fois, depuis longtemps même, j’arrive à pondre un billet, en m’inspirant indirectement d’Hemingway. En soi, c’est une citation qui provient du dernier film de Woody Allen, Midnight in Paris . On retrouve l’écrivain Ernest Hemingway, en tant qu’un personnage dans un film d’Allen, et interprété avec justesse par Corey Stoll. En situant l’époque du film dans les années 20 ou 30, Hemingway est un jeune homme, au début de la trentaine, se laissant enivrer de mille cocktails. Comme ivrogne, il était l’esclave des démons de son alcoolisme. D’un autre côté, on déduit également que la réplique d’Hemingway provient d’un autre génie, Woody Allen. En revanche, la citation que j’ai choisi, provenant du scénario d’Allen, ressemble au véritable auteur, en tout point. C’est du pur Hemingway, tellement révélateur de sa personnalité. Si on décide

Ted : un exercice moyen dans la créativité

Image
Photo: Fuzzy Door Productions Auparavant, j'admirais le talent comique de Seth MacFarlane et je l'admire encore. On reconnaît son talent pour la comédie, principalement pour les télé-séries animées Family Guy et American Dad , dont l'humour particulier inflige une mortalité de rire ou le plus grand choc d'indignation. L'humour de MacFarlane n'est pas pour tout le monde, mais nul ne peut nier son génie propre pour la comédie et le dessin animé, concevant lui-même le design de ses personnages, tout comme Matt Groening, le créateur des Simpsons . Comme Groening, Seth MacFarlane est un dessinateur et un humoriste pleinement douée. Son premier film, Ted, réalisé à la manière d' A.I : Artificial Intelligence où le live-action côtoie l'animation numérique, n'arrive pas à la cheville de ses télé-séries. Le film détonne d'un exercice moyen dans la créativité en utilisant une idée vieille comme la gale, d'un jouet inanimé, tel un ours en peluch