Incendies / Réal et Scén: Denis Villeneuve, d'apres la piece de Wadji Mouawad




Incendies est probablement le récipiendaire du Prix Jutra pour le meilleur film en 2010-2011. Il sera définitivement en nomination pour meilleur film, meilleur scénario et meilleure réalisation, ce qui est d'une certitude absolue. Il est tout aussi certain que Villeneuve remportera l'Oscar du meilleur film étranger, face a toute la compétition qui l'attendrait. Lubna Azabal, Maxime Gaudette et Mélissa Desormeaux-Poulin peuvent bien remporter tous les prix d'interprétations qui seraient possible pour eux de gagner. Leur performance a tous et chacun, est tout simplement remarquable.

Un film qui est si parfait que l'on ne saurait pas quoi dire, afin de lui trouver des défauts. Les qualités de l'oeuvre sont beaucoup trop remarquables et extraordinaires, afin de lui trouver le moindre défaut apparent. Cela nous apparaitrait comme secondaire.

Depuis Maelstrom (2000), c'est le premier chef-d'oeuvre international de Denis Villeneuve. Pour son premier chef-d'oeuvre de grand envergure, on parlerait en raison aussi du point culminant du cinéma québécois. En effet, le film Incendies se joue comme la rencontre de deux génies : le réalisateur Denis Villeneuve et le dramaturge Wadji Mouawad. L'un, un grand dramaturge canadien d'origine arabe qui relate de toutes les horreurs de la vie au Moyen-Orient, en mélangeant les themes des valeurs familiales pour les Arabes. L'autre est un puissant artiste visuel de la pellicule, dont le travail chez Maelstrom fit réfléchir au meme travail de David Lynch, quant a sa mise en scene et sa cinématographie.

Villeneuve opte pour ce film-ci, une réalité brute loin de l'ésotérisme et de la métaphysique comme pour Maelstrom (2001), mais qui est semblable a Polytechnique (2009). La violence est la, elle est omniprésente, cependant on sent également qu'elle est atténuée. Villeneuve ne veut pas freiner l'histoire ou le récit eux-memes avec la surenchere de sa violence. La violence ou l'exces de violence arrive a freiner nettement son histoire, pour tout simplement contempler des images qui attirent l'attention sur elle-memes, et rien de plus. Or, Villeneuve détient l'intelligence et le génie technique pour utiliser le hors-champ afin que la violence soit imaginé uniquement que dans la pensée du spectateur.

Villeneuve, dans toute sa carriere de cinéma d'auteur, a probablement produit le film le plus majeur de toute sa filmographie depuis un autre film phare, Maelstrom (2001).

Tous les acteurs sont au sommet de leur forme, dans cette oeuvre : Lubna Azabal, la mere, ainsi que ceux qui incarnent ses deux enfants: Maxime Gaudette et Mélissa Desormeaux-Poulin. Les performances sont du plus haut niveau, et il y a aucune faille dans leur interprétation, que tout se fait sans fausse note, et sans fausse émotion. D'autant plus, tout semble juste, et rien ne semble faux. Rémy Girard, meme dans un role mineur celui du notaire, reste génial, et ce dans n'importe quoi de ses roles. Selon moi, il est rare pour moi de voir Monsieur Girard interpréter des roles intelligents au cinéma, et c'est ce qui me manque littéralement le plus. Il interprete un ou deux bons roles ce qui n'est pas tres souvent, et cela ne vas pas plus loin.

Pas besoin que vous sachiez le synopsis de moi, allez voir ce film, c'est un must de critique que je vous fais.

4.5*/5

- M.L

Le 2 oct 2010

Commentaires

  1. Anonyme23/10/10

    Je n'ai pas encore vu Incendies. Je compte aller le voir bientôt. J'ai quelques amis qui m'ont dit que l'acteur qui est censé jouer un libanais ressemble plus à un québécois qu'à un libanais et en ce sens, il serait moins crédible dans ce rôle.

    Je n'ai pas vu le film. Alors je ne peux pas donner mon opinion. J'aimerais savoir ce que vous pensez de cette remarque.

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